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Après plusieurs semaines d’attente, Emmanuel Macron a pris la décision de nommer Michel Barnier au poste de Premier ministre. A 73 ans, il devient le chef du gouvernement le plus âgé de la Ve République et succède à Gabriel Attal, le plus jeune Premier ministre de la Ve République.
Emmanuel Macron a demandé à Michel Barnier de “constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays”, déclare l'Elysée dans un communiqué. “Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations au cours duquel, conformément à son devoir constitutionnel, le président s'est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement”, a ajouté la présidence.
Michel Barnier s’exprime sur ses nouvelles missions
“Qu'attend-on d'un Premier ministre ? Dire la vérité, sur la dette financière, écologique (...) je dirai la vérité", poursuit Michel Barnier. "Il faudra de la persévérance, pour l'emploi, notamment industriel, et la défense de nos intérêts en Europe. Il y aura des changements et des ruptures. Il faudra beaucoup d'écoute, de respect, entre le gouvernement et le parlement, d'écoute avec toutes les forces politiques représentées, mais aussi vis-à- vis des partenaires sociaux, économiques, qui font partie de notre tissu républicain", a affirmé Michel Barnier.
"Nous allons davantage agir que parler pour trouver les solutions qui marchent. Le gouvernement n'aura pas la prétention que la science infuse ne vient que de lui. J'ai appris que les bonnes idées venaient de partout, notamment des plus modestes (...) Je ferai tout pour être à la hauteur de leur attente et de leur espérance. Au travail", conclut Michel Barnier, applaudi par Gabriel Attal et la cour de Matignon.
Un vieux routier de la politique française et européenne
Un choix qui n’est pas anodin. Michel Barnier a une longue carrière derrière lui. En 1993, il a été ministre pour la première fois, puis trois fois sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Il a également été deux fois commissaire européen. Entre 2016 et 2021, il devient négociateur pour le Brexit.
La même année, il réapparaît dans la vie politique française en se portant candidat à la primaire des Républicains pour la présidentielle de 2022.
“Qu’est-ce qu’il est chiant, c’est un bonnet de nuit !”
En pleine campagne, une cadre LR n’y est pas allée de main morte pour le décrire, dans un entretien accordé au Parisien en 2021. “Qu’est-ce qu’il est chiant, c’est un bonnet de nuit ! À la rentrée de LR à La Baule, tout le monde voulait un selfie avec lui. Mais après son discours, c’était glacial....”, déplore-t-elle.
“Il est dénué d’humour, même Chirac le disait !”, soupire un chiraquien. “Parmi ceux qui sont restés chez LR, c’est celui qui a le plus de potentiel. Mais ce qui m’inquiète, c’est qu’il semble incarner une synthèse molle, à la Hollande”, fustige un élu LR de Paris.
Un défaut sur lequel le Premier ministre compte bien travailler, comme il le confiait dans les colonnes de Paris Match. “Je suis peut-être trop sérieux… Mon père avait beaucoup d’humour. J’ai de grandes marges de progrès”, confiait-il.