La fin de semaine et le week-end du 7 décembre seront marqués par un net refroidissement des températures et un risque de chutes de neige sur une bonne partie du pays. Voici, d'après les prévisions de La Chaîne...
Planet.fr : Au lendemain de la publication de sa tribune assassine, Martine Aubry a assuré qu’elle ne briguait pas l’Elysée en 2017. Peut-on la croire, selon vous ?Thomas Guénolé : "Il y a une sorte de malédiction extraordinaire qui touche Martine Aubry : à chaque fois qu’elle monte au créneau pour critiquer François Hollande, on la soupçonne de se positionner pour la prochaine élection présidentielle. Les médias se mettent comme en pilotage automatique. Et je le comprends parfaitement. Après tout, la maire de Lille sait se montrer très critique et elle est une figure importante de la politique nationale.
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Mais, et même si mon hypothèse est audacieuse, j’ai envie de la croire. Après tout, pourquoi ne pourrait-elle pas être sincère et ne pas être obsédée par la course à l’Elysée ? Martine Aubry a fait une critique de fond car elle n’est pas d’accord avec la politique de fond de François Hollande. La socialiste dénonce la politique économique et sociale, mais aussi les réformes entreprises par le président pour lutter contre le terrorisme. Elle l’accuse de mener le pays dans l’impasse et de trahir la gauche. C’est déjà beaucoup et c’est peut-être tout ce qu’elle souhaite, sans arrière-pensées.
Planet.fr : Martine Aubry a-t-elle malgré tout un fort pouvoir de nuisance sur François Hollande ?Thomas Guénolé : Oui, c’est évident. Elle est arrivée deuxième à l’issue de la primaire de 2011, elle a a succédé à François Hollande en tant que premier secrétaire du PS, elle est la ‘Dame des 35 heures’, elle était l’une des ministres les plus appréciés du gouvernement de Lionel Jospin et qui plus est, la fille de Jacques Delors. Autant d’éléments qui font d’elle une critique de poids face au président. Quand elle dit que François Hollande a trahi la gauche, ses mots sont lourds. Et ceux de sa dernière tribune le sont d’autant plus que le texte a été signé par l’écologiste Daniel Cohn-Bendit, la figure de proue de mai 68 et plusieurs intellectuels de gauche. Cela commence à faire beaucoup de gens de tous les courants et de tous les milieux qui disent que François Hollande, ça ne va pas.
Planet.fr : François Hollande est resté silencieux à propos de cette tribune. Cela ne l’inquiète-il donc pas ?Thomas Guénolé : Martine Aubry critique François Hollande et fait parfois même des propositions pour contrecarrer les siennes. On l’a vu récemment avec la déchéance de nationalité. Mais pour autant, elle ne se positionne pas en concurrente. Tant qu’elle ne sera pas sa rivale déclarée, elle ne menacera pas son leadership".