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Rassembler toute la gauche
Manuel Valls sera candidat à la présidentielle de 2017. L’ancien Premier ministre a officialisé sa candidature ce lundi soir lors d’une conférence de presse organisée dans son fief d’Evry (Essonne). Moins d’une semaine après que François Hollande a décidé de ne pas briguer de second mandat, celui qui était jusqu’alors chef du gouvernement a décidé de sauter le pas. Mais le chemin reste encore long et les obstacles nombreux pour tenter de gravir les marches du perron de l’Elysée.
"Il y a des positions irréconciliables à gauche et il faut l’assumer". Voici ce que Manuel Valls a déclaré en février dernier devant près de 200 sympathisants socialistes réunis dans sa circonscription de Corbeil-Essonnes. Des propos qui ont marqué les esprits et qui pourraient bien freiner Manuel Valls dans sa volonté de rassembler toute la gauche autour de lui. "Le candidat va désormais devoir se justifier par rapport à cette phrase, explique France TV Info, y compris au sein du parti socialiste".
Endosser le bilan du quinquennat
Jeudi 1er décembre, le chef de l’Etat a annoncé qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession. Du jamais vu sous la Ve République. Et alors que son Premier ministre a ensuite décidé de se lancer dans la course, c’est donc lui qui portera le bilan du quinquennat. Un exercice qui s’annonce très difficile. Selon un sondage OpinionWay pour Le Figaro, 8 Français sur 10 rejettent en effet le bilan du chef de l’Etat. Or, et ainsi que le souligne France TV Info, "le bilan, il (Manuel Valls) ne pourra pas s’en démarquer parce que d’abord, il compte le défendre, mais aussi parce qu’il n’a pas quitté le pouvoir assez tôt, donc il ne pourra pas faire un droit d’inventaire". Et puis, rappelle encore la chaine de télévision, "il a été le moteur d’un certain nombre de réformes très discutées, ou qui ne sont pas passées (…) et il risque d’être interrogé sur ces points".
Remporter la primaire
Outre le rassemblement de la gauche et la défense du bilan du quinquennat, Manuel Valls va également devoir remporter l’étape "primaire" s’il veut pouvoir envisager de poser ses valises à Matignon. Une étape indispensable qui s’annonce là aussi compliquée. Souvenez-vous, lors de la primaire de 2011, le candidat n’avait remporté qu’un peu plus de 5% des voix. Un score qui lui a d’ailleurs valu le surnom de "Monsieur 5%", rappelle L’Express. A cela, il faut également ajouter les candidats auxquels Manuel Valls devra faire face, notamment Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron.