Macron : Lucie Castets préfère la cohabitation à la destitutionIllustrationabacapress
A quelques jours de rencontrer Emmanuel Macron à l'Elysée, la candidate du groupe NFP au poste de Premier ministre Lucie Castets n'est pas sur la même ligne que LFI. Elle ne demande pas la destitution du chef de l'Etat mais préfère évoquer "une cohabitation".
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Coup de tonnerre à gauche. Lucie Castets, candidate unanime du groupe Nouveau Front populaire pour le poste de Premier ministre en remplacement de Gabriel Attal, se démarque de la ligne de LFI. En effet, La France Insoumise demande depuis quelques jour la destitution d'Emmanuel Macron en cas de refus de ce dernier de la nommer à Matignon.

Une position non partagée par celle qui a récemment fait son coming out et qui risque de créer des tensions en interne. Lucie Castets préfère envisager une cohabitation plutôt qu'une demande de destitution d'Emmanuel Macron.

Lundi, le Parti socialiste via Olivier Faure, entre autres, et le Parti communiste via Fabien Roussel avaient déjà écarté cette hypothèse, tançant les Insoumis par la même occasion. Ce dernier a même déclaré à BFM TV : "LFI choisit de se lancer dans la présidentielle (de 2027) dès maintenant. C’est leur choix. Pour nous ce n’est pas la priorité. Avant d’envisager une nouvelle présidentielle, faisons respecter le résultat des législatives."

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Lucie Castets : une cohabitation avec Macron plutôt qu'une destitution

C'est également lundi 19 août que Lucie Castets s'est exprimée sur le sujet sur le plateau de BFM TV. "Mon sujet, ce n'est pas la destitution, c'est la cohabitation" a-t-elle ainsi déclaré de façon très directe.

Ce qui passe par la censure du gouvernement. "L'option institutionnelle la plus simple pour répondre à un gouvernement qui ne correspondrait pas aux résultats des élections, c'est de censurer ce gouvernement. Il faut la privilégier plutôt qu'une destitution", affirme-t-elle à BFM TV, ajoutant même qu'elle a "hâte" qu'une cohabitation "commence".

Lucie Castets insiste aussi sur le fait qu'elle sera bien présente aux rencontre organisées vendredi 23 août par Emmanuel Macron à l'Elysée, où sont conviés les présidents de groupes parlementaires et chefs de parti.

Lucie Castets : ni présidente de groupe, ni cheffe de parti

La candidate NFP ne devrait donc pas y participer. Mais Emmanuel Macron l'a bien invitée. Toujours au micro de BFM TV : "J'y vais comme la personne qui a été désignée par les quatre partis politiques de la force qui est arrivée en tête des élections législatives pour être candidate pour être Première ministre."

"Il nous reçoit en premier, c'est une très bonne chose. Je pense que c'est un dialogue qui doit avoir lieu avec le président de la République et je m'en réjouis." Le président s'est-il senti obligé de recevoir Lucie Castets face à la pression populaire ? Rien n'est moins sûr. Car ce qu'il se passe en ce moment en politique intéresse en réalité peu les Français.

Lucie Castets : un gouvernement avec La France Insoumise pour rassembler

Pour la jeune haut fonctionnaire de 37 ans, "en disponibilité", pas question qu'un gouvernement se forme sans son parti : "j'ai toujours dit que le gouvernement que l'on propose avec le Nouveau Front populaire comportera toutes les composantes (du NFP), y compris La France insoumise. Il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus".

Lucie Castets reste consciente sur la fragilité du groupe NFP à l'Assemblée : "il n'y a pas de majorité absolue, il y a une majorité relative, nous en avons tout à fait conscience", reconnaît-elle.

"On a trois blocs politiques et mon rôle, c'est de tenter de réunir 289 députés qui ne voteront pas de motion de censure". Avec pour but de rassembler "des coalitions texte par texte […] qui répondent aux aspirations des Français".

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