Lucie Castets coupable d'un potentiel détournement de fonds publics ?Illustrationabacapress
Suite à des révélations compromettantes parues dans Le Canard Enchaîné du 31 juillet, suspectée d'être toujours engagée auprès de la mairie de Paris, la candidate NFP pour le poste de Premier ministre Lucie Castets est accusée par la droite locale de graves manquements dus à son statut de haut fonctionnaire.
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Quelles sont les raisons qui remettent en cause la légitimité de Lucie Castets, candidate du groupe Nouveau Front populaire pour la course au poste de Premier ministre d'après le groupe municipal "Changer Paris" ? Elle aurait, selon un article paru dans Le Canard Enchaîné du 31 juillet, en tant que Directrice des finances et des achats de la Ville de Paris, "omis de se mettre en disponibilité" depuis sa désignation  tout en faisant campagne à travers la France. Pire, elle a officiellement posé des congés jusqu'au 30 août.

Ce au cas où Emmanuel Macron déciderait de la nommer à Matignon avant la fin des Jeux Olympiques. Et communiqué sur ces derniers en passant par le service de presse de son employeur. Des "maladresses" qui illustrent l'inexpérience de l'énarque en politique. Mais aussi un poil d'amateurisme du côté du NFP censé accompagner sa favorite.

La droite parisienne, vent debout contre Lucie Castets

Pour résumer, Lucie Castets aurait continué d'être rémunérée par la Ville de Paris et utilisé son budget à des fins personnelles : sa campagne pour le poste de Premier ministre, ponctuée de déplacements à Lille ou à l'usine Duralex dans le Loiret. Ce qui contreviendrait potentiellement au devoir de réserve inhérent à son statut de (haut) fonctionnaire. L'utilisation du service de presse de la Ville de Paris pour sa communication de candidate constituerait un détournement de fonds publics.

"Changer Paris", via l e conseiller Les Républicains Aurélien Véron, a envoyé un courrier de protestation au chef du Parquet national financier (PNF) peu après la sortie du Canard, saisi au titre de l'article 40 du Code de procédure pénale, révèle le JDD. Demandant une "à minima une sanction disciplinaire".

Vidéo du jour

La droite parisienne, vent debout contre Lucie CastetsIllustration

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Source : Le Figaro

La défense de Lucie Castets face aux accusations

Au micro de RTL, la candidate NFP a déclaré : "ma situation personnelle, elle est très claire et évidemment, je me suis assurée que tout était en ordre. J'ai le droit d'avoir des opinions et des activités politiques. S'il le faut, le moment venu, je me mettrai en disponibilité" confirmant être «actuellement en congés (...) payés". Ce qui n'est pas l'avis de la droite parisienne, donc.

Et de poursuivre : "je vois bien que l’opposition de droite parisienne essaie de chercher des points d’appui contre le Nouveau Front populaire qui est arrivé en tête aux élections". Elle a estimé que cela "détournait le débat des vraies questions". Elle a tenu à mettre les choses au point : tous ses frais de déplacement sont pris en charge par les partis constituant le Nouveau Front populaire.

L'opposition républicaine outrée

Si L'Express, via l'AFP, a repris la réaction de Lamia El Aaraje, porte-parole d'Anne Hidalgo, qui affirme que le problème est "bien identifié" et que la commission de déontologie de la Ville a été saisie, cela n'a pas calmé le groupe "Changer Paris". 

Rachida Dati, tête de pont du mouvement, a ainsi déclaré au Figaro que "des directeurs de la Ville de Paris sont hélas coutumiers du mélange des genres entre militantisme et service du public" et surenchérit auprès du quotidien : "le sujet est plus grave encore puisqu'une aspirante première ministre fait campagne, alors que, fonctionnaire soumise à une obligation de réserve, elle est formellement toujours en poste rétribuée au sein des services de la Ville de Paris pour servir tous les Parisiens." Et de conclure : "les impôts des Parisiens n'ont pas à servir à rétribuer une permanente politique du NFP."