Michel Rocard et François MitterrandZuma/ABACAabacapress
Si le Nouveau Front Populaire l'emporte lors des législatives anticipées, à quel type de cohabitation faudrait-il s'attendre ? Aux yeux d'Arnaud Mercier, professeur en sciences de l'information et de la communication à l'université Paris-Panthéon Assas, un tel scénario semble des plus incertains.
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“Il peut nommer quelqu’un qu’il n’aime pas”

En cas de victoire, même relative, de la gauche, qui pourrait devenir le ou la Première ministre de cohabitation ? 

Dans l’hypothèse d’une majorité relative, Emmanuel Macron devra c hoisir un Premier ministre compatible pour le bloc NPF mais aussi pour les quelques députés Renaissance qui resteraient. Comme Emmanuel Macron assure que LFI ne fait plus partie de l’arc républicain, il n’acceptera jamais un Premier ministre de ce parti dans le cadre d’une alliance. Ce sera donc forcément un profil social-démocrate, avec le risque de fracturer le bloc de gauche.

Il peut nommer quelqu’un qu’il n’aime pas. C’est arrivé àFrançois Mitterrand qui détestait Michel Rocard (ce dernier fut nommé à Matignon en 1988 NDLR) dans le cadre d’un gouvernement dit “d’ouverture”. 

Cela passerait par une forme de contrat gouvernemental, impliquant de s’entendre sur un certain nombre de points. Mais c’est tellement improbable ! 

Le Nouveau Front Populaire présente son programme comme un projet de rupture et je pense que jamais Emmanuel Macron n’accepterait de “ravaler son chapeau” pour accepter l’abrogation de la loi sur l’immigration ou de la réforme des retraites. En réalité, c’est une impasse. Chacun restera sur ses positions.