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Le 2 octobre prochain, la commission des lois étudiera la procédure de destitution du président de la République Emmanuel Macron, lancée par La France Insoumise. Si cette démarche n'a quasiment aucune chance d'aboutir, elle avait bien été validée par le bureau de l'Assemblée nationale, majoritairement composé de députés NFP.

Emmanuel Macron, en tant que chef de l'Etat français, était encore mercredi 25 septembre à la tribune de l'ONU, pour inciter l'organisation à trouver une solution afin de "sauver" le Liban d'une guerre avec Israël, qui semble se rapprocher.

Le même jour, nous apprend Le Parisien, le député écologiste Jérémie Iodarnoff, rapporteur du texte voulu par La France Insoumise demandant la destitution du président de la République, annonçait dans un communiqué qu'il allait bien être examiné par la Commission des lois

Une destitution d'Emmanuel Macron, vraiment ?

La date est connue. L'étude de la procédure aura lieu le 2 octobre prochain. Il n'aura fallu que 8 jours à la Commission des lois pour se décider, alors que le bureau de l'Assemblée nationale avait lui jugé la demande des Insoumis "recevable" le 17 septembre dernier.

Il faut dire que ce bureau est composé en majorité de députés du Nouveau Front Populaire, dont fait partie LFI. Le texte a reçu 81 signatures, dont 72 de membres du parti de Jean-Luc Mélenchon.

Dans son communiqué, Jérémie Iodarnoff expliquer vouloir réaliser une "série d’auditions afin d’éclairer la portée précise de l’article 68 de la Constitution dans sa rédaction issue de la révision constitutionnelle de 2007". Ce "dans la mesure où l’examen au fond d’une procédure de destitution est inédit."

Mais comme nous vous le précisions, cette procédure n'a quasiment aucune chance d'aboutir. Premièrement parce que les socialistes, pourtant eux aussi membres du NFP, l'estiment "vouée à l'échec" et ont déclaré dès le départ qu'ils voteraient unanimement "contre".

Deuxièmement parce que les communistes et le Rassemblement national s'aligneront sur cette position.  Les députés NFP, même suivis par ceux d'autres groupes, ne seront pas suffisamment nombreux pour voter le texte, s'il est validé par la commission des lois.

A compter du 2 octobre et en fonction des résultats du vote de la commission, la conférence des présidents de l’Assemblée disposera de 13 jours au maximum pour soumettre le texte au vote de l'ensemble des députés du palais Bourbon.