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Suite à des accusations lui reprochant d'avoir administré de l'ecstasy à Sandrine Josso en novembre dernier pour la violer, Joël Guerriau quitte ses fonctions au Sénat. Retour sur cette affaire qui dure depuis près d'un an.
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Une affaire politique qui a pris une tout autre dimension. Le sénateur Joël Guerriau, qui occupait le poste de secrétaire du Sénat ainsi que de vice-président de la commission des affaires étrangères, quitte ses fonctions pour "préserver la sérénité du Sénat", confirme l'AFP via son entourage. 

Ce dernier est accusé d'avoir invité chez lui la députée Sandrine Josso pour lui faire consommer à ses dépens de l'ecstasy, déversée dans son verre pendant la soirée. Mis en examen en novembre dernier pour "administration à l'insu d'une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes afin de commettre un viol ou une agression sexuelle" et "détention et usage de substances classées comme stupéfiants" il était depuis (et est toujours) sous contrôle judiciaire. 

Gérard Larcher, président du Sénat, souhaitait son retrait dans les plus brefs délais, c'est désormais chose faite. 

"Sa place n'est plus au Sénat" 

Ce mercredi, Gérard Larcher était l'invité de la matinale de France Inter et voulait la mise en retrait du sénateur accusé : "Je pense que personnellement, sa place n'est plus au Sénat" avait-il exprimé. L'après-midi même, les deux hommes se sont donnés rendez-vous, ayant pu aboutir à cette décision de Joël Guerriau.

Le rôle de Gérard Larcher dans cette prise de décision a été saluée par l'avocate de la victime : "Nous prenons acte de cette information et nous saluons l’autorité de M. le président du Sénat qui a, selon toute vraisemblance, œuvré pour la mise en retrait de Joël Guerriau" (...)  Cette position est rassurante pour la sérénité de l’information judiciaire. Mme Josso est également rassurée par cette mise en retrait dans la mesure où elle ne sera pas amenée dans les prochains jours à croiser M. Guerriau" peut-on lire dans un communiqué.

Le téléphone portable de J.Guerriau a par ailleurs été analysé et a révélé des recherches étonnantes, susceptibles de l'accuser davantage : 

Des recherches suspectes sur le téléphone de l'accusé

Toujours selon l'AFP, des recherches Google telles que "drogue et viol", "effets de l'ecstasy GHB" ou encore "point de vente GBH" ont été découvertes sur le téléphone de J.Guerriau, quelques semaines avant l'acte dénoncé par Sandrine Josso. Il a été interrogé ce mardi à propos de cette nouvelle découverte l'incriminant, par le tribunal de Paris. 

Par ailleurs, après des analyses, Mme Josso "présentait 388 nanogrammes d'ecstasy par millilitre dans le sang en sortant de chez M.Guerriau, une dose bien supérieure à une dose considérée habituellement comme "récréative", peut-on lire auprès du Monde. Quant au principal accusé, celui-ci continue de nier. 

Joël Guerriau "conteste (toujours) les faits" 

S'il "démissionne de la vice-présidence de la commission des Affaires étrangères et de la Défense", ce dernier regrette "le non-respect des grands principes de la République tels que la présomption d'innocence". Par ailleurs, lorsqu'il était en garde à vue, Joël Guerriau a reconnu l'achat d'ecstasy dans le but de faire face à ses problèmes personnels : la maladie d'une personne de son entourage, ainsi que de la mort de son chat. Il avait également reconnu la possibilité d'avoir mis au "fond du verre" de la victime de l'ectasie, en indiquant qu'il s'agissait d'une "erreur de manipulation".