De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
On n’a jamais autant vu Gérald Darmanin. Depuis sa nomination au ministère de l’Intérieur au début du mois de juillet, le nouveau locataire de la place Beauvau multiplie les déplacements et les phrases chocs. Un procédé qui n’est pas sans rappeler celui d’un certain Nicolas Sarkozy, lui aussi ministre de l’Intérieur avant d’accéder à la plus haute fonction de l’Etat en 2007.
Gérald Darmanin : omniprésent sur le terrain
Dès son arrivée au ministère, Gérald Darmanin s’est rendu dans un commissariat des Mureaux (Yvelines), à la rencontre des policiers. Le ton était donné : son mandat serait celui du terrain. Depuis, l’ancien Républicain s’est notamment rendu dans la Drôme, sur les lieux de l’accident de l’autoroute A7 et à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) – pour un hommage au père Hamel, décédé en juillet 2016.
Quand il n’est pas sur le terrain, Gérald Darmanin est sur les réseaux sociaux. En plus de tweeter des photos de ses nombreux déplacements et de certains de ses entretiens, il commente l’actualité. Il a récemment rendu hommage aux sapeurs-pompiers qui ont combattu le feu en Gironde. Le ministre de l’Intérieur s’affiche aussi régulièrement aux côtés du Premier ministre Jean Castex lors de ses déplacements, comme ce fut le cas le 25 juillet dernier à Nice.
Dernièrement, Gérald Darmanin a encore un peu plus occupé l’espace médiatique après les propos du maire EELV de Colombes Patrick Chaimovitch, qui a comparé les policiers à la police de Vichy. Y réagissant rapidement sur Twitter, le ministre de l’Intérieur a ensuite annoncé sa volonté de porter plainte contre l’élu. Le nouveau ministre de l’Intérieur est pourtant, lui aussi, un adepte des phrases choc…
Gérald Darmanin : des phrases choc
Comme Nicolas Sarkozy, Gérald Darmanin semble miser sur des phrases choc. On se souvient du "kärcher" que l’ancien président voulait utiliser pour "nettoyer les cités". Le ministre de l’Intérieur, lui, veut mettre un frein à "l’ensauvagement d’une partie de la société". Ce terme, utilisé surtout par les membres de l’extrême droite, a fait réagir jusqu’au gouvernement. La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, pourtant collègue de Gérald Darmanin, a voulu rappeler sur Europe 1 que "monter les Français les uns contre les autres peut toujours être un risque".
Interrogé par Le Parisien, le sénateur Roger Karoutchi confirme que "Darmanin se met effectivement dans les pas de Nicolas Sarkozy, espérant peut-être la même carrière". "Il se démultiplie pour montrer la présence de l’Etat partout et adopte un discours très centré sur l’autorité", ajoute-t-il. Si cette tactique a fonctionné pour Nicolas Sarkozy, elle pourrait ne pas porter ses fruits en ce qui concerne Gérald Darmanin. Explications.
Gérald Darmanin : un avenir à la Sarkozy ?
Le ministre de l’Intérieur peut-il vraiment espérer un avenir à la Sarkozy ? A droite, beaucoup lui reprochent encore sa défection des Républicains pour rejoindre Emmanuel Macron et n’hésitent pas à rappeler auprès du Parisien tout ce qui sépare le ministre de l’ancien président. Le locataire de Beauvau n’a pas besoin des critiques de ses anciens camarades pour être en difficulté : sa nomination s’est accompagnée d’un important mouvement de contestation de la part de plusieurs associations féministes. La polémique qui a débuté avec son arrivée place Beauvau n’est pas éteinte : dès qu’il met un pied dehors, le ministre de l’Intérieur est chahuté par des manifestants.
Proche de Nicolas Sarkozy, Gérald Darmanin va-t-il suivre ses pas jusqu’à l’Elysée ? Seul l’avenir le dira mais, pour ses conseillers interrogés par Le Parisien, la question ne se pose pas. "Etre concret, au contact des gens, ça a toujours été sa marque de fabrique. Darmanin, il fait du Darmanin", conclut un de ses collaborateurs.