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Si le discours de politique générale de Manuel Valls n'a pas fait l'unanimité parmi l'opposition, il ne l'a pas non plus fait au sein de la majorité. Une minorité de députés socialistes a en effet refusé de voter la confiance au nouveau gouvernement. Bruno Le Roux, le chef de file du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, est revenu mercredi sur cet épisode.
Bruno Le Roux appelle les députés PS "à la solidarité et à la responsabilité"
Invité sur LCP, le patron des députés PS a déploré la fronde menée par ses collègues de la majorité : "Onze (députés) qui n'ont pas voté la confiance au gouvernement (par abstention, ndlr), c'est inédit, c'est anormal". "C'est passé un peu inaperçu avec le vote massif, le discours plein d'énergie du Premier ministre Manuel Valls, mais je considère que c'est quelque chose de grave sur lequel nous sommes en train de travailler avec Manuel Valls, d'autant plus que des textes vont arriver et auront besoin du soutien total de la majorité", a poursuivi le député de Seine-Saint-Denis. Ce dernier a appelé l'ensemble des parlementaires socialistes "à la solidarité, à la responsabilité". "Je veux les convaincre qu'il ne faut pas, dans les prochains jours, donner de suite à ce geste qui est un geste politiquement totalement anormal", a-t-il ajouté.
Reste à savoir si le message du chef de file des députés PS sera entendu. Les récentes annonces de Manuel Valls sur son plan d'économie de 50 milliards d'euros ont déplu à de nombreux députés de la majorité. "Elles sont inacceptables en l'état sur le fond comme sur la forme", a ainsi déploré mercredi Christian Paul, l'un des frondeurs qui avaient déjà fait entendre sa voix avant le vote de confiance au Premier ministre. "Nous étions 150 députés et nous avons écouté dans un silence de mort ces annonces", a assuré l'élu de la Nièvre.
Manuel Valls aura visiblement du pain sur la planche pour convaincre sa propre majorité. Le locataire de Matignon est prévenu : Christian Paul a fait savoir, "qu'en état", il voterait fin avril contre sur le programme de stabilité des finances publiques, visant à ramener le déficit public à 3% du produit intérieur brut d'ici 2015.