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Christiane Taubira
En quittant mercredi, à quelques jours du prochain remaniement, le ministère de la Justice, Christiane Taubira était dit-on la dernière "caution de gauche" du gouvernement. Au moment de partir, l'ex-garde des Sceaux a livré le fond de sa pensée : "Parfois résister c’est rester, parfois résister c’est partir", ajoutant : "Par fidélité à soi, à nous.
Pour le dernier mot à l’éthique et au droit". Est-ce à dire que Christiane Taubira entre en résistance ? Si pour l'instant rien n'est sûr, l'intéressée a fait savoir qu'elle ne participerait pas à une éventuelle primaire de la gauche pour la présidentielle de 2017.
"Ça ne veut pas dire qu'elle ne participera pas au débat d'idées d'une telle primaire", a réagi l'ex-ministre Aurélie Filippetti jeudi sur BFMTV et RMC.
Cécile Duflot
En mars 2014, Cécile Duflot a quitté le gouvernement, peu encline - de même que Christiane Taubira - à travailler avec Manuel Valls, réputé être sur l'aile droite du PS. Avec son collègue, Pascal Canfin, elle déclare alors être en désaccord avec l'orientation politique du nouveau gouvernement.
En août 2014, elle publie un livre sans équivoque, De l'intérieur : voyage au pays de la désillusion, dans lequel elle confie tous ses griefs à l'égard de François Hollande. Le 10 septembre, elle récidivait en sortant en septembre 2015 Le Grand virage, un préprogramme présidentiel.
Delphine Batho
Elle aussi ministre écologiste du gouvernement, elle avait été débarquée du gouvernement par Manuel Valls en juillet 2013 à la suite d'un désaccord sur la politique budgétaire. En octobre 2014, elle a publié Insoumise, un livre dans lequel elle livre son ressenti plutôt négatif sur la politique menée par le président.
Dans un passage du livre, elle s'adresse directement à François Hollande et écrit : "Tu le sais bien, il n'y aura pas de deuxième mandat pour toi". Voilà qui est dit.
Arnaud Montebourg
Après une Fête de la rose plutôt goguenarde, Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, est remercié par François Hollande en août 2014. Depuis, l'homme politique s'est reconverti dans l’entrepreneuriat tout en continuant à vanter sa politique protectionniste et à critiquer à demi-mot la politique gouvernementale. Le troisième homme de la primaire de gauche en 2011 lorgne-t-il sur 2017 ? "Il se réserve", a lâché sibyllin son entourage à Libération.
Aurélie Filippetti
Débarquée avec son compagnon de ministre, Arnaud Montebourg, Aurélie Filippetti fulmine depuis contre le gouvernement. Elle a d'ailleurs été l'une des premières à saluer le départ de Christiane Taubira au nom des convictions.
"Il y a une forme de fracture très nette et le départ de Christiane Taubira est le symbole de cette crise politique majeure qui fracture la gauche", a ainsi dénoncé jeudi sur BFMtv et RMC l'ancien ministre de la Culture, ajoutant qu'elle ne savait pas si l'on peut encore qualifier l'équipe de Manuel Valls de "gouvernement de gauche". En conséquence, elle répondait "pourquoi pas" à l'évocation de sa propre candidature à une éventuelle primaire de la gauche.
Benoît Hamon
Parti du gouvernement en même temps qu'Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti, l'ancien ministre de l'Education nationale - qui n'a exercé que pendant cinq mois - est retourné dans sa famille politique, l'aile gauche du PS, se consacrant à son mandat de député des Yvelines.
"Hamon guette la présidentielle de 2017. Et a très vite affiché ses envies : il est favorable à une primaire à gauche, où il espère concourir comme candidat", explique Libération.