Elle est harcelée après une interview du député LFI Louis BoyardIllustrationabacapress
Maeva Lahmi, journaliste à BFM TV, a recadré en direct le député LFI Louis Boyard suite à des propos qu'elle jugeait déplacés sur Gaza et le conflit israélo-palestinien. Elle est depuis victime d'un cyberharcèlement par l'extrême-gauche.
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Le jeudi 22 août dernier, le député LFI Louis Boyard était interviewé en duplex sur BFM TV par la journamiste Maeva Lahmi à propos de la polémique qui règne autour d'une autre tête de liste de La France Insoumise, Rima Hassan. Celle-ci avait en effet été récemment filmée en Jordanie en train de participer à une manifestation, où figuraient de nombreux partisans du Hamas. Suite à quoi, plus d'une cinquantaine de parlementaires Renaissance ont signé une pétition pour demander la levée de son immunité parlementaire.

La journaliste conteste en direct le terme de "génocide"

Louis Boyard répond à une question de Maeva Lahmi sur la bande de Gaza. Il se lance dans une tirade, comme le rapporte Arrêt sur Images : "vous n'avez pas de majorité dans la société française pour soutenir ce qui a été fait par le Hamas le 7 octobre, tout comme vous n'avez pas de majorité dans la société française pour soutenir le génocide qui se déroule sous nos yeux. À chaque fois qu'on vient dénoncer le génocide qui se passe en Palestine, on est criminalisé. Les gens racontent qu'on soutiendrait le Hamas, on les soutient pas. Ce qu'ils ont fait est horrible, tout comme ce qu'est en train de faire Israël est absolument horrible"

Il poursuit : "la société française trouve que le génocide qui a lieu actuellement à cause du gouvernement israélien..." et est immédiatement interrompu par Maeva Lahmi qui lui coupe la parole d'un : "déjà le terme de «  génocide », vous le savez très bien, est erroné".

L'échange se poursuit, très tendu

  • Louis Boyard :"comment vous pouvez appeler ça autrement ? Les gens sont en train d'être affamés, il n'y a pas d'entrée de médicaments, des enfants sont en train de mourir".
  • Maeva Lahmi : "il y a une guerre avec des civils évidemment qui sont tués. Un drame qui se passe évidemment, mais le terme de «  génocide »  n'est pas un terme correct, vous le savez. C'est extrêmement cynique d'utiliser le terme de « génocide » qui a ciblé le peuple juif dans l'histoire, ç'a été le pire génocide de l'histoire de l'humanité. Choisir ce terme est extrêmement cynique, et extrêmement habile de votre part."

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Il tourne ensuite court. Mais depuis, la journaliste est victime d'un cyberharcèlement de la part de l'extrême-gauche, relate le JDD.

Un déchaînement de haine sur les réseaux sociaux

Ce débat qui divise aussi les Français, le chiffre de plus de 40 000 morts palestiniens étant avancé, n'a pas tardé à se poursuivre sur les réseaux sociaux, où l'extrême-gauche s'est rapidement signalée, à l'image du mouvement Action antifasciste sur X :

Deux autres comptes, dont un ouvertement pro-palestinien ont réagi de façon violente, allant jusqu'à traiter Maeva Lahmi de "nazie" : 

Une violence à l'image de celle que suscite le conflit sur notre territoire, comme l'a démontré l'incendie voloantaire d'une synagogue samedi matin à La Grande-Motte.

La défense s'organise contre "la machine à trolls de LFI"

Le dimanche 25 août, la Société des journalistes de BFM TV s'est fendue d'un communiqué pour prendre la défense de Maeva Lahmi :

Le journaliste et fils du célèbre avocat Alain  Jakubowicz, Lucas, a ainsi posté sur son compte un message dénonçant "la machine à trolls de LFI" : 

Maeva Lahmi n'a elle pas encore réagi sur les réseaux sociaux, au contraire de Louis Boyard sur X encore une fois, qui ne tente pas vraiment d'appaiser la situation : 

Toutefois ce week-end, une interview donnée à la presse par Jean-Luc Mélenchon interrogé sur le présumé attentat de La Grande-Motte, semblait mettre de l'eau dans son vin de façon sincère : "il faut faire bloc en face du racisme et de l’antisémitisme." 

Yonathan Arfi, patron du Crif (Conseil représentatif des organisations juives de France), a lui considéré sur RMC que le leader de La France Insoumise était un "pompier pyromane" suite à cette intervention. Les deux camps semblent irréconciliables.