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Ce mardi 3 septembre, l'ancien Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé sa candidature aux prochaines élections présidentielles de 2027.
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"Je serai candidat à la prochaine élection présidentielle", annonce Edouard Philippe dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Le Point publié ce mardi soir. "Je me prépare pour proposer des choses aux Français. Ce que je proposerai sera massif. Les Français décideront", explique le président du parti Horizons. 

L’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron de 2017 à 2020 s’engage officiellement dans la course à l’Élysée. "On dit souvent que pour une présidentielle il ne faut avoir envie de rien d'autre. J'y souscris", a insisté Edouard Philippe. Il évoque "quatre périls" auxquels la France doit faire face : "démocratique", "budgétaire", "l'immobilisme" et "l'ordre public et la sécurité" qui doivent au coeur des sujets dans la période actuelle. Il se dit même prêt en cas d’élection anticipée.

Edouard Philippe un “homme de droite”

Edouard Philippe participe à la fondation de l’Union pour un mouvement populaire (UMP). Il devient maire du Havre en 2010. En 2017, il devient Premier ministre à Matignon. Celui qui se revendique comme un “homme de droite", fonde son propre mouvement “Horizons”, un parti conservateur. 

Il prône la retraite à 67 ans et une gestion ferme des comptes publics. “Nous nous berçons d’illusions en pensant que nous allons pouvoir continuer à nous endetter parce que nous sommes un pays riche, stable et que tout le monde a confiance en nous”, alerte-t-il dans Le Point. 

Une annonce qui divise 

La députée écologiste Sandrine Rousseau a estimé qu'”en plein cœur de la crise”, le président d'Horizons ne “pense à lui”. “Ça me pose toujours beaucoup de questions de savoir pourquoi ces gens s'engagent finalement en politique, dans quel but. Si c'est pour y faire eux-mêmes leur carrière ou si c'est pour servir l'intérêt général et les Français et Françaises”, déplore-t-elle sur LCI. Du côté de la gauche, la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, a ironisé sur cette annonce en ciblant “le sens du timing” et “le sens des priorités” du maire du Havre.

Aymeric Caron, député de La France insoumise (LFI), s'est insurgé. “C'est vraiment le moment. Annoncer sa candidature à la présidentielle dans trois ans au moment où le pays traverse une crise politique gravissime prouve le peu d'intérêt qu'Édouard Philippe porte pour les Françaises et les Français, et le grand intérêt qu'il se porte à lui-même”, a écrit l'élu.

"Favoriser la stabilisation de la vie politique"

Interrogé sur les hypothèses sur le choix de Premier ministre, entre Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve, il répond qu'il soutiendra "tout Premier ministre choisi dans un espace politique qui va de la droite conservatrice à la social-démocratie".

"Tous les partis de gouvernement devraient avoir pour objectif principal de favoriser la stabilisation de la vie politique", exhorte encore Edouard Philippe. "La droite doit s'engager. En refusant de participer à ce bloc central, elle précipite l'ensemble vers la gauche", souligne-t-il.