Dati et NKM : leur combat contre Sarkozy

Loin de la guéguerre qui les oppose, Rachida Dati et Nathalie Kosciusko-Morizet se rejoindraient sur un point : leur affrontement avec le patron des Républicains.

Rachida Dati et Nathalie Kosciusko-Morizet ne s’apprécient guère, c’est connu. Leur inimitié a notamment été illustrée en 2014 avec la publication des sms assassins que la maire du 7e arrondissement de Paris envoyait dans le dos de son ex-collègue au gouvernement, en marge des élections municipales.

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VSDécrit pourtant cette semaine qu’il existe un point capable de rassembler ces deux "sœurs ennemis" : leur "affrontement avec leur patron". Il est vrai que les deux femmes ne mâchent pas leurs mots à son égard ni ne manquent une occasion de dézinguer sa politique.

Une attitude qui commencerait à peser sur les nerfs de Nicolas Sarkozy. "En la nommant numéro 2, je pensais qu’elle me ramènerait les modérés. Que dalle ! Elle ne me ramène que des emmerdes. Je n’en peux plus. Si elle veut dégager, qu’elle dégage !", aurait-il lâché à propos de NKM, rapporte le Canard Enchaîné. Censée être une proche collaboratrice de l’ex-chef d’Etat, elle multiplierait les appels du pied vers l’électorat de ses rivaux Alain Juppé et François Fillon. Un véritable coup bas pour Nicolas Sarkozy qui l’aurait ainsi écartée du projet de l’élection présidentielle.

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Qu’à cela ne tienne, NKM ne semble pas touchée et continue même se de "démarquer" chaque fois qu’elle le peut, raconte VSD. "Pas de discipline de ligne politique, ultra-perso, elle déteste aller dans les fédés", aurait regretté une élue des Républicains.

En plus de faire cavalier seul au détriment de son patron, l’ancienne ministre de l’Ecologie n’hésiterait à menacer son entourage de "raconter des choses", liste encore l’hebdomadaire. "Cette femme est folle, elle est détestée dans le parti ! Je la tiens à bout de bras et, pour me remercier, elle m’emmerde et me provoque ! Elle déconne à pleins tubes !", aurait de son côté fustigé Nicolas Sarkozy.

La "vengeance" de Rachida Dati

Quant à Rachida Dati, vexée de ne pas avoir été intégrée à la nouvelle formation du parti d’opposition, elle ne manquerait désormais aucune occasion de se "venger". Après avoir critiqué le choix de Frédéric Péchenard au poste de directeur de campagne, l’ex-Garde des sceaux s’est notamment attaqué sa politique en matière d’immigration. Il a "raison de vouloir une réforme en profondeur de Schengen pour lutter contre l’immigration clandestine", mais "j'aurais aimé entendre un projet plus abouti sur l'immigration et l'intégration qui réponde aux besoins de la France d'aujourd'hui ; un besoin tout autant d'apaisement que d'autorité, un besoin de rassemblement grâce à une vision expliquée de l'avenir", a-t-elle regretté dans les colonnes du Monde il y a quelques mois. Et celle-ci d’ajouter : "Nicolas Sarkozy a raison de fustiger le communautarisme qui menace notre nation, et que la gauche n'a eu de cesse depuis trente ans de justifier par démagogie. Mais combattre le communautarisme ne se fait pas en alimentant des fantasmes".

Des critiques qui n’ont certainement pas plu à Nicolas Sarkozy. Mais alors pourquoi s’encombrent-ils Rachida Dati et sa collègue NKM ? "Politiquement, elles pèsent, il est obligé de faire avec", a justifié auprès de VSD un de ses lieutenants.

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