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La colère des agriculteurs continue à s’envenimer et les points de blocage se multiplient. Dans la liste des revendications majeures des agriculteurs, le respect de la loi Egalim apparaît en tête, puisqu’elle est censée améliorer leurs revenus en prenant en compte leurs coûts de production, par les industriels et les distributeurs. Mais que comprend-t-elle exactement et comment peut-elle être employée ?
Colère des agriculteurs : une loi à l’origine
Alors que Bruno Le Maire a récemment promis, comme le rappellent nos confrères de BFMTV, une “multiplication des contrôles” et des “sanctions” contre ceux qui ne la respecteraient pas, la loi Egalim est l’une des revendications des agriculteurs. Rappelons que trois lois Egalim successives ont été votées, en 2018, 2021 et 2023. À l’origine, cette dernière avait pour objectif de ralentir la course aux prix bas dans les supermarchés afin que la rémunération des agriculteurs puisse être améliorée et la production agricole, mieux valorisée. Il était ainsi prévu le relèvement de 10% du seuil de revente à perte, le plafonnement des promotions à 34% ou encore le rééquilibrage du rapport de force entre les différents acteurs de la construction des prix.
Colère des agriculteurs : que contient la loi Egalim ?
Trois lois Egalim ont été nécessaires après les échecs consécutifs des deux premières. Promulguée en 2023, la loi Egalim 3, également nommée loi Descrozaille, regroupe plusieurs dispositions comme la prolongation jusqu’en 2026 de l’expérimentation sur l’encadrement des promotions et le seuil de revente à perte. Elle a parallèlement étendu le principe de non-négociabilité de la matière première agricole aux produits vendus sous marque de distributeur (MDD). Ce qui a fini par envenimer les relations avec la grande distribution et les agriculteurs reste le poids accordé aux industriels face aux distributeurs. Si les discussions échouent d’ici le 1er mars, le fournisseur peut ainsi interrompre les livraisons aux supermarchés.