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"Madame, je ne suis pas votre assureur"
En visite à Saint-Martin ce lundi, Edouard Philippe s'est rendu au chevet des sinistrés, deux mois après le passage de l'ouragan Irma. Aujourd'hui, de nombreuses familles de l'île sont toujours sans maison, ce qu'une habitante n'a pas manqué de signaler au Premier ministre.
“Quand on nous demande de payer nos assurances et qu'on les paie en retard, il y a des majorations, des pénalités" a-t-elle indiqué au locataire de Matignon, avant de lui demander : "Comment expliquez-vous que, pour une maison où vous ne pouvez pas vraiment habiter, au bout de deux mois vous n'avez toujours pas un centime sur votre compte pour reconstruire ? Au bout de deux mois !”. La réponse d'Edouard Philippe ne s'est pas fait attendre. En guise de solution, ce dernier lui a asséné un simple : “Madame, je ne suis pas votre assureur”, et ce, devant plusieurs caméras de télévision.
"Les morts vivants" de LR
Entre Edouard Philippe et son désormais ex-parti, la rupture semble plus que consommée. Alors que Les Républicains ont récemment prononcé l'exclusion du Premier ministre, ce dernier aurait eu une pensée toute particulière pour ses anciens camarades lors d'un petit coup de mou.
Selon Le Canard Enchaîné, alors que l'ancien maire du Havre recevait des visiteurs à Matignon, il aurait dit ceci : "Certains jours, la vie à Matignon n'est pas facile. Mais, ces jours-là, je pense que je pourrais être aujourd'hui membre LR et me fader ces morts-vivants. Et ça, franchement, ça me console !". Voilà de quoi ravir son ancienne formation politique, qui, le 31 octobre dernier, a également exclu les ministres Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu, ainsi que les deux députés constructifs Franck Riester et Thierry Solère.
Il cite Bob Dylan dans ses discours
De Gaulle, Jaurès, Clémenceau... Tous sont régulièrement cités dans les discours de nos très chers hommes politiques. De son côté, pour son discours de politique générale du 4 juillet dernier, Edouard Philippe a fait dans l'original. Dans son allocution devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre a voulu rendre hommage au dernier prix Nobel de littérature, un certain Bob Dylan.
En évoquant la dette française, le locataire de Matignon s'est demandé "Combien de fois un homme peut-il tourner la tête en prétendant qu'il ne voit pas ?", en référence à la chanson Blowin in the wind. Une mention originale qui n'est pas sans rappeller celle d'un autre Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, qui, dans un autre registre, avait cité la chanteuse... Lorie ! "Je vous recommande la positive attitude", avait-t-il dit lors d'un discours en 2005.
Il appelle Emmanuel Macron à la télévision
Dimanche dernier, Edouard Philippe était l'un des invités de l'émission Au tableau !, diffusé sur C8. Le programme a pour concept de faire interagir des jeunes écoliers avec des hommes et femmes politiques. Au moment d'évoquer les relations avec Emmanuel Macron, un des enfants a demandé à Edouard Philippe : "Vous pouvez l'appeler ?", et le Premier ministre s'est exécuté. Après une première tentative en vain, le président de la République a finalement rappelé son chef du gouvernement.
"Vous m’avez l’air d’avoir la forme en effet", s'est enthousiasmé le chef de l'Etat en s'adressant aux enfants. De passage dans l'émission avant son élection, Emmanuel Macron s'était engagé à inviter ses interlocuteurs à l'Elysée si il était élu, ce que ces derniers se sont empressés de lui rappeler. "Et bien écoutez, banco ! Vous avez le Premier ministre avec vous, le contact est établi. Vous viendrez à l’Elysée pour prendre un goûter !", a conclu le président, avant qu'Edouard Philippe, par mégarde, ne lui raccroche au nez.
"Je ne suis pas un surhomme"
Pour sa rentrée politique, le 24 août dernier, Edouard Philippe a choisi de se confronter à Jean-Jacques Bourdin, sur l'antenne d'RMC. Le moins que l'on puisse dire est que la reprise n'a pas été de tout repos. Et pour cause, le Premier ministre s'est retrouvé piégé et en incapacité de répondre au journaliste et ce, à maintes reprises.
"Je n'ai aucune feuille devant moi, je n'ai pas tous les chiffres en tête, je ne suis pas un surhomme. Moi je suis un gars sérieux, j'essaie de faire les choses sérieusement. Quand je sais, je dis. Quand je ne sais pas, je vérifie", s'est-il justifié. Après la coupure pub, même son de cloche. "Tout à l'heure vous m'avez posé deux questions précises, elles étaient parfaitement légitimes, il se trouve que je n'ai pas toujours (tout) en tête (...) mais quand je ne sais pas, je vérifie", a argumenté Edouard Philippe. Des approximations qui n'ont pas manqué de faire réagir la classe politique.