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Un nouveau rebondissement dont Jean-François Copé se serait certainement passé. Alors qu’il est soupçonné depuis février dernier d’avoir favorisé l’agence de communication Bygmalion gérée par deux de ses proches, le président de l’UMP doit désormais composer avec les révélations de Libération. Le quotidien affirme en effet ce jeudi avoir pu consulter des documents accablants pour le parti de l’opposition. Le quotidien, qui assure avoir eu accès aux factures d’Event&Cie (une filiale de Bygmalion), affirme que l’UMP lui aurait payé près de 20 millions d’euros pour des prestations commandées en marge de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.
Outre les montants très élevés que le parti aurait déboursés pour soutenir son candidat il y a deux ans, Libération dévoile également que certains évènements étaient fictifs. Selon le quotidien, Event&Cie aurait ainsi généreusement facturé à l’UMP des prestations qui n’ont jamais été réalisées. Pour appuyer ses révélations, je journal cite deux exemples extraits des documents qu’il a pu consulter. Figure ainsi "une conférence sur l’accès au crédit" le 30 mai 2012, soit après l’élection présidentielle et au cours de laquelle, le député UMP Pierre Lellouche, est censé être le principal intervenant. Or, celui-ci ne s'y est pas rendu, selon ses agendas et ses souvenirs. Libération pointe également une conférence organisée salle Gaveau le 14 avril 2012 et facturée 680 950 euros. Une somme élevée au regard des personnes alors réunies. Selon le quotidien, il n’y avait pas foule ni aucun invité prestigieux.
Les cadres de l’UMP "s’étouffent" devant les montantsDes éléments rendus d’autant plus intrigants qu’au sein de l’UMP, "les cadres interrogés ont sursauté, voire se sont étouffés, à l’énoncé des montants", rapporte le journal. "Ce sont des francs CFA ?", se serait même étonné un ancien ministre de l’opposition. De son côté, le directeur de cabinet de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux, a confirmé à Libération l’existence de "80 évènements" facturés 19 millions d’euros en 2012. Il n’a cependant pas accepté d’en fournir la preuve. Le journal soupçonne ainsi des "frais de campagne déguisés". L’avocat de Bygmalion, Me Patrick Maisonneuve a, quant à lui, contesté "toute accusation de surfacturation" et "toute rétrocommission".
L’affaire Bygmalion est née en mars dernier quand Le Point a affirmé que Jean-François Copé avait favorisé l’entreprise fondée par deux de ses proches au moment de la campagne de 2012. L’hebdomadaire évoquait alors la somme de 8 millions d’euros. Le président de l’UMP avait alors répliqué en dénonçant un "coup monté" et en portant plainte contre Le Point.
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