Une habitante de Ploërmel en Bretagne vivrait depuis plusieurs mois dans son véhicule. Ce type de cas, évoqué de façon récurrente dans la presse, soulève la problématique de la paupérisation des personnes...
On connaît désormais ses derniers mots. Bernard Tapie a perdu sa bataille contre le cancer. Après quatre ans d’une lutte acharnée contre son double cancer de l'œsophage et de l'estomac, l’ancien président de l’Olympique de Marseille est décédé ce dimanche 3 octobre à l’âge de 78 ans. Invité de Jean-Jacques Bourdin ce lundi 4 octobre, Jean-Louis Borloo, avocat et ami intime de l’homme d’affaires depuis des années, a fait des révélations sur ses derniers instants. L’ancien ministre de l’Environnement a été l’un des derniers à l’avoir vu en vie.
"Je ne suis pas dans son cœur, mais je crois vraiment pouvoir dire, sans impudeur, que jusqu’à jeudi, il pensait quand même qu’il allait gagner", a-t-il confié sur BFM et RMC. Il a même confié ses derniers mots à sa femme Dominique quand il a compris qu’il ne pourrait pas vaincre la maladie.
Bernard Tapie à sa femme : "C’est fini ma chérie"
"La dernière fois que je l’ai vu vendredi, je l’ai entendu chuchoter à Sophie qui était là, ‘elle est où maman ?’, elle était partie vingt minutes changer des lunettes. […] Je l’ai entendu chuchoter à Dominique, je crois : 'C’est fini ma chérie', quelque chose comme ça. Je crois que c’est la première fois où il sentait que la mort arrivait, c’est le sentiment que j’ai eu", a confié Jean-Louis Borloo. Celui qui a été à ses côtés jusque dans ses derniers instants explique qu’il avait jusque-là toujours été dans le combat et qu'il a senti à ce moment précis pour la première fois la mort arriver.
Sur RTL, il détaille avec précision les derniers gestes de Bernard Tapie. Entouré de ses proches, il a également eu une dernière requête surprenante. "Vendredi, quand il me serrait la main et Dominique était là à l'embrasser, à un moment donné, il a réclamé ses chiens", a également expliqué Jean-Louis Borloo. "Bernard ne s'est jamais senti un surhomme, un sur-mec ou un destin. Il a été de passion folle en passion folle. Et ces passions, il est allé jusqu'au bout. La première, sa femme et ses enfants, et ses deux chiens", détaille son ami de longue date. "Ça m'a fait bizarre (...) parce que je sentais que, pour la première fois, il percevait que la maladie allait gagner."
Les hommages se sont multipliés après la disparition de l’ex-homme d’affaires. Emmanuel Macron, président de la République, a notamment adressé à La Provence une lettre d’hommage à Bernard Tapie, ancien propriétaire du journal. Il salue notamment son succès avec l’OM, club supporté par le chef d’État. "Le visage de la victoire s’en est allé, a-t-il écrit. Pour tous les Marseillais, pour tous les passionnés de football, pour moi, Bernard Tapie restera à jamais celui qui, à force d’énergie, d’engagement et de talent, emmena l’OM sur le tout de l’Europe. 'À jamais les premiers'", a écrit le chef de l'État. "Mon souvenir de Monsieur Bernard Tapie, tout simplement le Président de l’OM qui a eu l’ambition de monter une équipe pour gagner la Champions League. Il a réussi ! À jamais dans la mémoire du club et des Marseillais, que je suis. Toutes mes chaleureuses pensées à sa famille qui lui était d’un soutien inconditionnel", a également écrit Zinedine Zidane.
Bernard Tapie est resté d’une dignité impressionnante face à la maladie, mais avait aussi confié en avril dernier sur le JT de 20h avoir aussi des moments de déprime et de souffrance. "Je suis dans une drôle d'épreuve : j'ai l'œsophage, les reins, les poumons, l'estomac et maintenant le cerveau (...) Il n'y a pas de surhomme ! Je suis comme tout le monde, avec des moments de déprime, des moments de grande souffrance", confiait-il. Il sera inhumé à Marseille, sa ville de cœur. La messe de ses obsèques sera célébrée vendredi 8 octobre à 11h00 à Marseille, à la Major, la cathédrale sainte Marie-Majeure. "Il est parti paisiblement, entouré de sa femme, ses enfants, ses petits-enfants et son frère, présents à son chevet. Il a fait part de son souhait d’être inhumé à Marseille, sa ville de cœur", a indiqué sa famille dans un communiqué ce dimanche 3 octobre.