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"De rockstar à tueur, le cas Cantat" : pas encore diffusé, le nouveau documentaire de Netflix fait déjà débat©ABACAabacapress
Le 27 mars prochain, Netflix dévoilera un documentaire sur le chanteur Bertrand Cantat qui a été reconnu coupable du meurtre de sa compagne, l'actrice Marie Trintignant. Une affaire qui a divisé dans le passé et qui fait encore débat aujourd'hui.
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22 ans après les faits, son meurtre suscite encore le débat. Le 27 mars prochain, la plateforme de vidéo à la demande, Netflix, dévoilera son nouveau documentaire consacré à la disparition de l'actrice française Marie Trintignant, tuée par son compagnon de l'époque, le chanteur Bertrand Cantat. Intitulé "De rockstar à tueur, le cas Cantat", ce documentaire reviendra en détail sur cette affaire qui a enflammé la presse : le féminicide de l'actrice avec, au fil du documentaire, la diffusion d'extraits télévisés de l'époque ainsi que le témoignage d'experts sur le sujet dont la journaliste Anne-Sophie Jahn. 

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Marie Trintignant a été tuée par son compagnon Bertrand Cantat

Marie Trintignant était une actrice montante du cinéma, issue d'une célèbre lignée de cinéastes et de comédiens. Bertrand Cantat était, quant à lui, le chanteur phare du groupe Noir DésirA eu deux, ils formaient un couple emblématique jusqu'à cette terrible nuit du 26 au 27 juillet 2003.

Durant l'été 2003, Marie Trintignant s'était envolée pour Vilnius en Lituanie afin de tourner dans le téléfilm Colette, une femme libre. Pour l'occasion, son compagnon avait également fait le déplacement à ses côtés. Le soir du 26 juillet, une violente dispute éclate alors qu'ils se trouvent dans leur chambre d'hôtel du Domina Plaza. C'est un SMS de son ex-mari Samuel Benchétrit qui aurait mis le feu aux poudres. L'actrice est alors victime de plusieurs coups de la part de son compagnon. Marie Trintignant tombe au sol, inanimée.

Bertrand Cantat la porte alors jusqu'à son lit, mais n'appelle pas les secours. Dans la nuit, il appellera finalement le frère de l'actrice, Vincent, qu'il tentera de dissuader d'appeler un médecin. Ce n'est que le lendemain matin que l'actrice sera finalement transportée à l'hôpital universitaire de Vilnius dans un coma profond. Rapatriée en France le 31 juillet en état de mort cérébrale à la suite d'un œdème au cerveau, Marie Trintignant décède le lendemain à Neuilly-sur-Seine après avoir été opérée une dernière fois par le neurochirurgien Stéphane Delajoux, l'époux de l'animatrice Julie Andrieu.

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De "crime passionnel" à féminicide 

Durant le procès, la défense de Bertrand Cantat avait tenté de minimiser les actes de l'artiste en déclarant qu'il s'agissait d'un "crime passionnel", moins puni en Lituanie. Le terme féminicide n'était pas utilisé à l'époque. "Cette affaire permet de réaliser l’évolution énorme qui a été faite en 20 ans. À l’époque, la presse parlait de “ crime passionnel ”. Aujourd’hui, on parle de féminicide. L’affaire Cantat est un des plus grands témoins de ce glissement", a déclaré la journaliste Anne-Sophie Jahn à Vanity Fair. 

Au terme de son procès en Lituanie, le chanteur Bertrand Cantat a été condamné à huit ans de prison pour "meurtre commis en cas d'intention indirecte indéterminée". Il a effectué la moitié de sa peine en prison avant d'obtenir une libération conditionnelle en 2007 et d'être libéré définitivement en 2011. 

Pourquoi le documentaire fait déjà polémique

Les réactions ont été nombreuses face à la bande-annonce du documentaire "De rockstar à tueur, le cas Cantat" qui sera dévoilé le 27 mars prochain par Netflix. En effet, un expert fait notamment référence à un "accident" pour parler de cette tragique nuit qui a couté la vie à l'actrice. Des propos qui ont révolté de nombreux internautes. "C'est un féminicide. Pas un accident. Pas une agression. Pas un meurtre. UN FEMINICIDE", peut-on lire en commentaires sur Instagram ou encore : "Pourquoi vous parlez constamment de « meurtre, accident, fait divers » et jamais de féminicide ??" et également : "Il l'a détruite, plus violemment qu'un accident de moto sans casque. C'est un meurtre, c'est un monstre". 

Certains internautes ont même décidé de boycotter ce documentaire. "Désolé Netflix mais je ne regarderai pas ce documentaire sur un meurtrier qui a battu a mort et assassiné une femme. Cet acte immonde ne doit pas être médiatisé pour faire davantage de pub à l'assassin de Marie Trintignant", s'est indigné un internaute.