Une habitante de Ploërmel en Bretagne vivrait depuis plusieurs mois dans son véhicule. Ce type de cas, évoqué de façon récurrente dans la presse, soulève la problématique de la paupérisation des personnes...
"Chacun a sa mort". C'est le témoignage bouleversant de Bernard Tapie ce jeudi 8 juillet à l'antenne de LCI. Atteint d'un double cancer de l'oesophage et de l'estomac, l'ancien président de l'OM a confié avoir "vécu un mois de douleurs très intenses" face à Darius Rochebin. Face à l'évolution de sa maladie, Bernard Tapie a donc livré un plaidoyer pour le droit à choisir sa mort. "Je suis dans une phase un peu moins douloureuse. Mais j'ai été pendant un mois à souffrir le martyr du matin au soir, à ne pas pouvoir me lever, manger. Vous vous battez contre cette volonté d'y mettre un terme", a confié l'ancien homme d'affaires.
Bernard Tapie : "Je ne peux plus supporter les douleurs"
Bernard Tapie a alors relaté une conversation récente qu'il a eu avec son épouse sur l'éventuelle possibilité de mettre fin à ses souffrances. "Je lui disais : 'que penses-tu si, à un moment donné, que je ne peux plus supporter les douleurs au point d'être mis dans un état comateux, d'anticiper le rendez-vous définitif ?' Elle m'a répondu : 'moi, non'", a confié l'ancien ministre. Selon lui, vivre pour souffir n'est pas une fin envisageable. "Exister, ce n'est pas utile. Vivre, c'est utile", assure Bernard Tapie. Il plaide pour la liberté de choisir sa fin de vie. "Faut arrêter de nous faire chier à vouloir nous faire vivre comme eux l'ont décidé. (…) Est-ce que moi je vais m'occuper de la manière dont va mourir tel ou tel ministre ? Chacun a sa mort", s'insurge Bernard Tapie.
D'un courage exemplaire depuis le début de sa maladie, à 78 ans, Bernard Tapie avait été contraint d'être à nouveau hospitalisé à la fin du mois de mai alors que le procès du Crédit lyonnais débutait. Son fils Laurent Tapie avait alors confié sur BFMTV que "de nouvelles tumeurs étaient apparues" au cerveau, aux reins et dans l'abdomen de son père. "Il a de la chimiothérapie, de l'immunothérapie. Il a eu une intervention chirurgicale", avait confié son fils, alors très pessimiste sur ses chances de survie. "Les chances statistiques à ce stade-là sont épouvantables", reconnaissait-il.
Cancer de Bernard Tapie : "J'ai l'air d'avoir 100 ans"
Après sa violente agression en avril dernier, Bernard Tapie continue pourtant de se battre en acceptant de nouveaux traitements alternatifs qui l'affaiblissent énormément. "Je suis cassé complet ! Huit heures par jour au lit, j'ai l'air d'avoir 100 ans", a confié le 3 juin dernier à Paris Match Bernard Tapie. "Ce protocole, c’est un programme très lourd. Un truc expérimental. Plus rien ne marche dans les traitements classiques", a poursuivi l’ex-propriétaire de l’OM. D'un courage hors du commun, Bernard Tapie souhaite malgré tout rester optimiste. "Mais on me donnait deux ans, ça va faire quatre ans en septembre, alors faut pas charrier !", conclut-il. En janvier dernier déjà sur le plateau du 20 heures, il expliquait avoir espoir dans les avancées de la médecine : "Ce que les cancéreux doivent savoir, c’est qu’il y a un nombre incroyable de petits laboratoires qui travaillent sur les nouvelles molécules. Et en huit jours de temps, ils peuvent trouver (...) En analysant les tumeurs, on découvre exactement comment est composée cette tumeur. Et immédiatement, on regarde dans le monde quel est l’examen qui permettrait d’anéantir les tumeurs".