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Ce 1er novembre, pour la Toussaint, peut-être irez-vous vous recueillir sur la tombe d’un proche, ou faute de lieu pour cela, vous penserez à la personne disparue en passant non loin de là où ses cendres ont été dispersées. De ces deux rituels funéraires, le second tend à croître depuis plusieurs années et représente 42% des modes d’obsèques en France, selon une étude du Centre de recherche pour l’Etude et l’Observation des conditions de vie (Crédoc) datant de mai 2024.
Des méthodes méconnues
Peut-être l'ignorez-vous, mais ces deux rituels ancestraux ne sont pas les seuls. Les méthodes alternatives à la crémation et à l’inhumation en terre sont peu connues. Seuls 3 à 10% des personnes sondées par le Crédoc connaissent ces rituels d’un nouveau genre. Mais un sondé sur cinq se dit potentiellement intéressé par l'un de ces modes d'obsèque s'il venait être autorisé.
Ceux-ci se développent dans d’autres pays, notamment aux Etats-Unis, au Japon ou encore en Afrique du Sud, principalement pour des motifs écologiques. Pour d’autres, elles pourront être philosophiques, voire spirituelles.
Ce que dit le droit
Pour rappel en France, le traitement des dépouilles humaines est encadré par la loi (article L.2213–23 du code général des collectivités territoriales). Celle-ci dispose notamment que les corps doivent être “mis en bière” avant la crémation ou l’inhumation. Cependant, les procédures funéraires alternatives font parler d’elles, jusqu’à l’introduction en 2023 d’un projet de loi visant à autoriser l'une d’elles.
Terramation ou humusation : un “compostage humain”
En l’occurrence, il s’agit de l’humusation ou de la terramation. Cette technique consiste à transformer la dépouille en une sorte d’engrais naturel par un processus durant environ un an pendant lequel une décomposition est opérée.
Ce choix est notamment défendu et expérimenté sur des porcs par la fondation belge Métamorphose, qui soutient cette méthode pour des raisons essentiellement écologiques, auprès duquel le site Konbini avait réalisé un reportage.
L’ aquamation : choisie par un ancien prix Nobel
Dans le cas de l’aquamation, il s’agit de dissoudre le corps par un procédé d'hydrolyse alcaline permettant de dissoudre les chairs en 6 à 12 heures. Desmond Tutu, prix Nobel de la Paix et religieux sud-africain décédé en 2021, avait choisi ce mode de funérailles.
Elle est à différencier de la sépulture en mer qui consiste à immerger une dépouille placée dans un cercueil. Pour ce qui est de la dispersion des cendres en mer, encadrée par la loi du 2 janvier 1986, elle est autorisée à plus de 300 mètres des côtes et interdite dans les cours d’eau douce tels que fleuves ou les ruisseaux. Il est également possible d ’immerger une urne funéraire à condition qu’elle soit biodégradable et d’effectuer le rite à plus de 3 milles nautiques du rivage.
La résomation : retourner à la poussière
Il existe également une procédure également appelée “promession” ou bio-crémation qui consiste à plonger le corps dans de l’azote liquide refroidi avant d’être placé sur une table vibrante. Le corps est ainsi réduit en une poudre biodégradable.
La cryogénisation, défi de la science-fiction
Sorti de l’imaginaire de la science-fiction, ce procédé fait l’objet de recherches bien réelles qui n’en sont qu’au stade du tâtonnement. Néanmoins, la conservation des corps après le décès dans l'espoir d'un "réveil" ou quelque chose d'approchant à l'avenir parvient d’ores et déjà à convaincre de riches Américains.
Et pour aller plus loin encore, il existe même des technologies permettant de transformer les cheveux ou les cendres d’un être cher disparu en diamant.