Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Pour ne pas se sentir berné, mieux vaut que vos contrats d’assurance soient bien épluchés. En effet, en plus de la hausse moyenne des factures de 1 à 2% en 2020, selon un bilan mené par le comparateur Lelynx.fr, vous pourriez également subir les effets liés au manque de transparence du marché. Si vous ne prenez pas le temps de lire et de décortiquer l’ensemble des conditions générales de vos différents contrats d’assurance, vous risquez de tomber dans de nombreux pièges, que voici.
Assurances : gare aux doublons et aux garanties inutiles
Eplucher, trier, dresser un état des lieux, supprimer ce qui doit l’être. Telle est la marche à suivre pour ne pas accumuler les doublons. En effet, certaines garanties sont déjà comprises dans celles offertes par un autre contrat d’assurance ou votre carte bancaire (responsabilité civile, assurance mobile, perte ou vol de clés…). En éliminant ces micro-produits pour lesquels vous êtes couvert plusieurs fois, vous pourrez gagner de l’argent. Faire le point est donc primordial.
Ainsi, si vous envisagez par exemple de changer de mobile ou de tablette numérique, avant de souscrire un nouveau contrat contre la casse ou le vol, contactez votre assureur. Il vous indiquera si vous êtes déjà protégé.
Par ailleurs, nombreux sont les Français à être assurés pour des garanties dont ils n’ont pas besoin. Un bilan complet est donc nécessaire pour réévaluer vos contrats. Vous avez un doute sur une clause ? Demandez des précisions afin d’en évaluer les nécessités. Gardez en tête que parmi les propositions que peuvent vous faire les conseillers ou courtiers en assurance, certaines sont objectivées sur des ventes. N’hésitez donc pas à les remettre en cause : "pourquoi cette offre me serait-elle plus avantageuse qu’une autre, que va-t-elle m’apporter de plus, couvre-t-elle vraiment mes besoins principaux… ?"
"Afin de vous aider à faire les bons choix, nous décortiquons quotidiennement pour vous les offres, les prix et les garanties. Notre objectif est de les rendre plus clairs", indique Amina Walter, directrice générale déléguée du comparateur LeLynx.fr.
Un travail en amont est en effet effectué, avant qu’un nouveau partenaire soit intégré dans la base de données. "Il est étudié pendant 6 à 12 semaine s, afin que nous puissions comparer ses propositions en fonction des autres : frais de dossier, clauses, délai de carence, etc.", ajoute-t-elle.
C’est justement sur ces petits détails, que votre attention doit être portée.
Assurances : ce que cachent les clauses contractuelles
Prise en charge d’un sinistre, franchise, délai de carence, exclusion… "Autant de détails qui doivent être connus, pour éviter les déconvenues. Si votre situation est particulière (biens personnels élevés, problèmes de santé, auto de luxe…), il vous faudra être absolument attentif aux conditions générales. Pourtant, souvent, les clauses des contrats d’assurance ne sont pas lues", déplore Amina Walter. Grossière erreur !
"Si vous êtes par exemple un grand sportif et que vous prenez une super assurance santé en vue d’être couvert pour l’ensemble de vos activités à risque, prenez garde aux exclusions : le ski hors-piste et autres sports à risque peuvent ne pas être pris en compte", prévient-elle. L’exclusion est en effet une situation non garantie par le contrat ou par la loi. Elle ne peut pas être indemnisée par l’assureur, et ce, même si un sinistre normalement pris en charge survient, rappelle Moneyvox.
En assurance auto, les plus courantes sont : le défaut de permis, la conduite en état d’ivresse ou avec usage de stupéfiant, ou le délit de fuite.
Gare également au délai de carence, correspondant à une période de latence en début de contrat. "L’assuré cotise, mais la garantie n’est pas effective", note la directrice déléguée de LeLynx. Conséquence, l'assuré ne peut être indemnisé. Il est très fréquemment employé en assurance santé, pour des soins ponctuels et chers, comme les frais dentaires ou l’optique. Il a en effet été conçu pour minimiser les effets d'opportunité ("je prends cette assurance car je dois changer mes lunettes de vue").
La valeur à neuf (valeur de votre bien à son jour d’achat) doit aussi particulièrement être étudiée. "En assurance auto, cette garantie permet d’être remboursé à la valeur de remplacement, qui tient compte de l’âge et de l’usure du véhicule. Ainsi, si votre voiture a plus de deux ans, en cas de sinistre, vous serez perdant", assure l’experte.
Idem en assurance habitation. L’assureur applique un coefficient de vétusté (- 10% chaque année). Il est donc important de ne pas surestimer ou sous-estimer votre mobilier. Prêtez aussi attention à la franchise (partie du sinistre qui n’est pas indemnisée par l’assureur), qui restera à votre charge.
"En utilisant un comparateur, vous pourrez analyser d’un seul coup d’œil l’ensemble de ces éléments. Il permet en effet de mettre en valeur les points forts et points faibles d’une assurance", note Amina Walter.
Sur quoi faut-il par ailleurs être vigilant pour la déclaration d’un sinistre ?
Assurances : attention à la déchéance de garantie !
Les délais déclaratifs sont extrêmement importants. Si vous les dépassez, vous risquez de ne pas être indemnisé car vos obligations contractuelles n’auront pas été respectées. Exemple, la déclaration tardive d’un sinistre en dehors des délais mentionnés dans le contrat.
"Dès la constatation d’un sinistre, prenez des photos et envoyez-les en lettre RAR ainsi que par mail, en détaillant les dégâts de l’incident. L’important est de se mettre en relation avec votre assureur", conseille la directrice du comparateur LeLynx.
Les fausses déclarations sur les circonstances ou les conséquences du sinistre, (dommages surestimés, déclaration décalée) sont également à proscrire. La fraude est en effet facile à découvrir. Vous pourrez alors y perdre beaucoup.