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L'été tire doucement à sa fin, avec un temps plutôt sec, et plutôt moins humide que ce que le nord du pays a connu au milieu de l'été. Ainsi les Français se rappeleront du mois de juillet 2023 comme un mois particulièrement maussade, avec de la pluie et des températures qui, si elles n'étaient pas en-dessous des normales saisonnières, demeuraient plutôt basses. Pourtant au sortir de l'été, conséquence notamment des semaines de chaleur qui ont marqué le mois d'août et le mois de septembre, les indicateurs de disponibilité d'eau potable inquiètent.
C'est ce qui ressort d'une interview accordée à Libération ce mois par le ministre de l'écologie Christophe Béchu. Ainsi début septembre, 189 communes étaient "privées d'eau potable alimentées par des camions-citernes ou grâce à des bouteilles d’eau minérale." Pour beaucoup, elles se trouvent sur le bassin méditerranéen, dans le couloir rhodanien, mais certaines se situent en Bretagne. "Au total, 40 000 personnes sont privées d’eau potable", résumait Christophe Béchu. Une situation liée en partie à la moyenne basse des nappes phréatiques du pays, dont 62% ont un niveau inférieur aux moyennes de saison, et 18% sont à un niveau très bas. "La baisse de l’eau disponible, prélevable, est amorcée, de l’ordre de 10 à 40 %, tranche Christophe Béchu. "C’est la conséquence de l’augmentation des températures".
Une situation rassurante par rapport à l'an passé ?
En comparaison, le mois de septembre 2022 voyait 700 communes privées d'eau potable. A la même date, 77 % des nappes phréatiques se trouvaient sous les moyennes saisonnières et 20 % affichaient un niveau très bas. Pour Christophe Béchu, il n'y a pourtant pas lieu de se réjouir : "i l faut rester prudent car l’été 2022 a été particulièrement difficile, et celui-ci, plus pluvieux (...) Tout cela porte clairement la marque du dérèglement climatique".