Yannick Neuder est un nom quasi inconnu des Français comme il l'était des médias. Et pourtant il vient d'être nommé au ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles en renfort de...
La canicule de ces derniers jours s'annonce moins virulente jusqu'à la fin de la semaine, mais la France n'en n'a pas encore terminé avec les épisodes de très fortes chaleurs d'après certains météorologistes. La journée de lundi a été particulièrement éprouvante avec 40 départements placés en vigilance orange.
Les températures ressenties ont été proches de battre des records avec par exemple près de 44°C à Nice annonçait hier soir BFM TV. Seul l'Ouest a été épargné à l'exception de l'Aquitaine, qui suffoquait déjà dimanche.
Le principal problème n'est pas la chaleur en journée, pendant laquelle il est toujours possible de dénicher des endroits où se rafraîchir, mais bien ce que l'on connait désormais sous le nom de "nuits tropicales".
Des nuits tropicales plus fréquentes, des matinées brûlantes
Un journaliste de BFM TV en reportage près de Montélimar pointait lundi une température de plus de 36°C vers 20h30. Dans certains départements, il faisait toujours plus de 30°C à minuit. "On a eu une douceur nocturne remarquable à l’échelle du pays. Ce n’est pas descendu sous les 20 degrés dans la plupart des régions de France", indique Christelle Robert, prévisionniste à Météo France, au journal Le Parisien.
Qui nous fait remarquer qu'à Cholet par exemple, le thermomètre n'est pas descendu en-dessous de 24,6°C avant de remonter, fait inédit dans cette ville du Maine-et-Loire. A Menton, dans les Alpes-Maritimes, dont la proximité avec la montagne peut rapidement assécher l’air nous apprend le quotidien francilien, a battu un record de température pour un mois d’août — 36,9 °C — à 10h20 !
Un physique éprouvé et un moral au ras des pâquerettes
Résultat : nombre de Français sont épuisés, surtout ceux qui travaillent, et ont le moral en berne car la chaleur qui pénètre dans les appartements et maisons mal isolés est à la limite du suportable. Parvenir à dormir sans climatisation relève de l'exploit, même si chacun a son petit truc : poches de glaces, serviettes mouillées, bouillottes remplies d'eau froide...
Beaucoup n'hésitent pas à sortir en pleine nuit en famille pour trouver la fraîcheur hors de leur domicile. Une adolescente bordelaise témoignait dimanche soir, toujours au micro de BFM TV, sa mère cernée à ses côtés : "de toute façon c'est impossible de dormir"
Mélange d'orages et canicule... qui va durer ?
Christelle Robert de Météo France prévient : "ils sont à surveiller. Ils peuvent donner d’importants cumuls de pluie en peu de temps, accompagnés de chutes de grêle. De fortes rafales pourraient approcher les 100 km/h localement". Vingt-et-un départements sont concernés ce mercredi.
En revanche "la Corse, la Côte d’Azur, la Provence, qui se trouveront à la limite du dôme de chaleur, ne vont pas voir la différence dans les jours qui viennent. Les nuits sont tropicales sur la Côte d’Azur. Il fait autour de 27 degrés la nuit. Les gens n’en peuvent plus", affirme Guillaume Séchet, météorologiste et fondateur du site Météo Villes au Parisien.
Le phénomène inquiète. Toujours selon le météorologiste, un tel épisode de chaleur sur trois jours n'est pas rare. "En revanche, il est intense et c’est ça qui est inquiétant, commente Guillaume Séchet. Car on bénéficie actuellement d’un courant océanique dominant qui repousse les invasions très chaudes, torrides, venues du Sahara. S’il n’était pas aussi dynamique, on n’imagine même pas ce que ça pourrait donner."
C'est aussi l'avis que donne au journal Régis Crépet, prévisionniste pour Météo-Consult, pour qui ce courant venu de l’Atlantique est pour l'instant salvateur : " il y a un potentiel de très fortes chaleurs qui demandent à s’installer sur la France. C’est à se demander si on n’aurait pas une canicule encore plus forte que 2003 s’il y avait un vrai dôme bloqué sur la France."
Guillaume Séchet conclut en mettant en garde dans Le Parisien contre l'effet des cyclones tropicaux. "C’est souvent à cause d’eux qu’on a des chaleurs tardives, insiste le prévisionniste. Ils pourraient réveiller un dôme de chaleur, le faire remonter et créer une vague mortelle. Il ne faut pas oublier que l’été s’étend plus souvent au-delà du mois d’août. Nous ne sommes pas à l’abri de journées à plus de 35 degrés au mois de septembre."