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La visite est prévue de longue date. "Le roi et sa compagne visiteront Bordeaux, résidence de nombreux Britanniques et destination pour des centaines de touristes venus du Royaume-Uni, où ils marqueront l’ouverture du nouveau consulat du Royaume-Uni et rencontreront des membres des communautés locales françaises et britanniques", détaillait ainsi Buckingham Palace le 3 mars dans un communiqué. Reportée de 6 mois suite aux manifestation contre la réforme des retraites, la visite royale de la capitale de Charles III et Camilla n'en est pas moins suivie d'une visite de quelques heures à Bordeaux, ce vendredi 22 septembre.
Le roi d'Angleterre seront reçus par le maire écologiste de la mairie de Bordeaux, puis est prévu un tour en tramway, a priori depuis la place de la Bourse jusqu'à la place des Quinconces. Pendant que Charles III va ensuite saluer sur la Garonne, les militaires de l'Iron Duke, la frégate britannique de 130 mètres qui s'est amarré dès ce mercredi, Camilla doit rendre visite à l'association "Le Pain de l'Amitié" qui sert 200 repas par jour aux plus démunis. Le roi fera également étape à la forêt expérimentale de Floirac, où sont étudiés, depuis trois ans, les impacts du réchauffement climatique. Dernière escale, un vignoble à Martillac, à la pointe de l'agriculture biologique.
Aucun poids diplomatique
Bordeaux est la seule ville de province visitée par les époux royaux. Le choix étonne : le chef-lieu girondin ne manque certes pas de mérites, mais il ne s'agit pas de la seconde ville de France après Paris, ni même de la troisième. Selon Philippe Chassaigne, le professeur d’Histoire contemporaine à l’Université de Bordeaux-Montaigne, spécialiste de la Grande-Bretagne , interrogé par 20 Minutes, cette partie du voyage serait une exigence personnelle du Roi, quand la venue à Paris n'était que protocole et diplomatie. "Sur le plan diplomatique, qu’il aille à Bordeaux ou pas n’a aucune incidence", relève ainsi le spécialiste.
Dans les pas d'Elizabeth II
Le jeune prince avait déjà visité Bordeaux il y a 46 ans. Le 9 mai 1977, quelques jours après une visite officielle de la reine mère Elizabeth Bowes-Lyon, il s’était lui aussi rendu sur place, à l’invitation du maire de l’époque, Jacques Chaban-Delmas, pour inaugurer l’exposition Peinture britannique, de Gainsborough à Bacon, à la galerie des Beaux-Arts. 15 ans plus tard, c'était Elisabeth II qui s'était rendu dans la ville, en bateau, pour pas moins de deux jours. Elle avait été reçue par François Mitterrand, Jack Lang et Jacques Chaban-Delmas. Cette visite de Charles III tient ainsi lieu d'hommage.
Un histoire complexe
L'histoire commune de Bordeaux et de l'Angleterre est généralement située au Moyen-Age. Au mariage d'Aliénor d'Aquitaine et de Henri de Plantagenêt, une partie de ces territoires français revinrent à la couronne d’Angleterre, entre les XIIe et XVe siècles. "Bordeaux et ses environs, c’est une région très anglaise et qui a voulu être anglaise dans l’histoire", rappelle également Pierrick Geais, journaliste à Paris Match et auteur du livre Prince William, la vraie vie d’un futur roi, paru aux Éditions du Rocher en 2022.