Vous payez l'IFI ? Pas de panique, voici comment réduire le coût de votre fortune...IllustrationIstock
Pour passer sous la barre de 1,3 million d'euros de patrimoine, plusieurs astuces peuvent être appliquées. En voici une liste non exhaustive.
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Donation, immobilier meublé, SCI… Pour alléger la facture fiscale, différentes solutions existent. Si vous êtes assujetti à l’IFI, ces différentes astuces employées dans les règles vous permettront en effet de passer sous le seuil de 1,3 million d’euros de patrimoine, soit à un taux de 0,50%. Pour rappel, l’Impôt sur la fortune immobilière est calculé sur la valeur nette de votre patrimoine imposable au 1ᵉʳ janvier 2020 (biens et droits immobiliers détenus directement et indirectement), après déduction et justification des dettes telles que les travaux, acquisition de parts ou actions, etc., détaille le site du Service Public.

Voici les différentes possibilités qui s’offrent à vous pour diminuer la valeur de vos biens immobiliers.

IFI : la règle du plafonnement de l’IFI

"En 2020, l'IFI est plafonné en fonction du montant cumulé de vos impôts", précise le Service Public. Selon la règle du plafonnement, l'impôt 2020 sur les revenus de 2019 (prélèvements sociaux et contribution exceptionnelle sur les hauts revenus inclus) ajouté à l'IFI 2020 ne doit pas dépasser 75% de vos revenus perçus en 2019. Auquel cas, la différence est déduite du montant de votre IFI.

D’autre part, sous certaines conditions, des exonérations partielles ou totales peuvent être appliquées pour :

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  • les immeubles utilisés pour votre activité professionnelle
  • les bois et forêts sous engagement d'exploitation ou à usage professionnel
  • les biens ruraux loués à long terme ou à usage professionnel (terrains agricoles, bâtiments et matériels d'exploitation)
  • les logements loués meublés sous le régime fiscal du loueur en meublé professionnel

Quelle est la solution la plus simple ?

IFI : diminuez votre base taxable grâce aux actifs immobiliers et financiers

Pour diminuer votre base taxable - matière imposable sur laquelle l’administration fiscale se base pour calculer le montant de l’impôt- une solution simple peut être appliquée.

Il s'agit de vendre une partie de vos biens immobiliers et d'acheter des actifs financiers. Certes, comme l'admet François-Xavier Soeur, fondateur de Terrae Patrimoine et conseiller en gestion de patrimoine, dans les colonnes de Capital, "ce n’est évidemment pas de la grande ingénierie patrimoniale, mais c’est un moyen efficace".

Qu’en est-il des donations ?

IFI : le double intérêt de la donation

Transmettre par donation une partie de votre patrimoine à vos proches peut être doublement utile. Cela permet en effet de régler moins d’IFI et de ne pas payer d’impôt sur les plus-values, rapporte Capital.

Cela vous permet par la même occasion de jouir de la fiscalité particulièrement intéressante des donations. Si l’acte est irrémédiable, vous avez la possibilité d’imposer au donataire le respect de certaines conditions protégeant les intérêts du clan familial. En effet, en plus de l’entretien du bien, vous pouvez établir une clause d’interdiction "d’aliéner". Celle-ci empêche le donataire de vendre, de céder ou de donner en garantie le bien reçu, sans votre accord écrit.

Un autre moyen peut vous permettre d’échapper à l’IFI pendant 10 ans…

IFI : misez sur l’usufruit temporaire

Vous souhaitez échapper à l’IFI durablement ? L’usufruit peut être la solution. En donnant l’usufruit d’un bien vous rapportant des revenus (logement loué) à un de vos proches pendant 10 ans, vous pouvez en effet considérablement réduire votre note fiscale. En effet, en conservant seulement la nue-propriété, c’est l’usufruitier qui est imposable à 100%. S’il n’est pas assujetti à l’IFI, le bien peut même être entièrement détaxé. Tout le monde est ainsi gagnant : votre IFI et votre impôt sur le revenu est amoindri et votre usufruitier (votre enfant par exemple), peut bénéficier des loyers.

Autre point positif de cette donation : elle n’est taxée que sur la valeur de l’usufruit transmis (23% par tranche de 10 ans) et profite des abattements légaux (100 000 euros par enfant gratifié).