Qu'est-ce que "l'impôt participatif" proposé par Gabriel AttalIllustrationabacapress
Dans sa lettre envoyée aux groupes parlementaires en début de semaine dernière, le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal a lancé l'idée d'un "impôt participatif" à ajouter sur la déclaration de revenu des Français. Mais qu'est-ce que cette nouvelle taxe signifierait pour vous ?
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Le lundi 12 août, Gabriel Attal, désormais Premier ministre démissionnaire, envoyait une lettre aux présidents des groupes parlementaires de l'Assemblée nationale, où il décrivait son "pacte d'action" pour les prochains mois. Six grands idées y étaient développées. Parmi lesquelles celle, polémique, d'un "impôt paticipatif" qui figurerait sur la déclaration de revenu des Français.

Qu'est-ce que "l'impôt participatif" voulu par Gabriel Attal ?

C'est en réalité très simple et pourrait prendre deux formes : 

  • le contribuable aurait la possibilité de donner une partie de son impôt au ministère ou à la mission de l'Etat de son choix ;
  • le contribuable aurait la possibilité de faire en plus du paiement de son impôt un don aux mêmes destinataires que cités auparavant.

Gabriel Attal parle dans ce courrier de "possibilité de flécher une partie de son impôt sur le revenu ou une contribution additionnelle sur une mission du budget de l’Etat librement choisie".

Cette idée, rapporte Le Monde, est inspirée du modèle italien, où depuis 40 ans, les habitants du pays sont encouragés sur leur déclaration de revenu à attribuer 0,8% de leur impôt à l'institution qui en a le plus besoin selon eux.

Interrogé par le quotidien du soir, Philippe Juvin, député les Républicains dans la 3 e circonscription des Hauts-de-Seine, réagit : "C’est une vieille idée libérale, celle de l’impôt volontaire." Il l'avait d'ailleurs défendue en 2021 lors de sa candidature à l'investiture pour l'élection présidentielle de 2022, reprend Le Monde.

Vidéo du jour

Eric Ciotti, président Les Républicains a lui aussi communiqué mais pas dans le même sens sur son compte X

Impôt participatif : une idée déjà rejetée par le camp de Gabriel Attal

BFM TV nous apprend que l'idée avait déjà été évoquée l'année dernière par la députée socialiste Christine Pirès Beaune, mais à hauteur de 5%. Proposition que Renaissance avait logiquement rejetée, en cohérence avec sa politique de non augmentation des impôts.

Eric Woerth s'était également dès 2018 montré pour l'impôt participatif lorsqu'il était membre des Républicains, avant de rejoindre Renaissance d'après la chaîne d'information continue...

Impôt participatif : une mesure parmi d'autres

BFM TV rappelle que cette mesure fait partie d'un ensemble, censé "bâtir des compromis législatifs" pour pallier l'absence de majorité à l'Assemblée. Stéphane Séjourné, ministre démissionnaire de l'Europe et des Affaires étrangères a lui aussi écrit une lettre, reprenant les mots de Gabriel Attal mais en insistant en premier point sur la "souveraineté militaire du pays".

Et décrit les grands chantiers à venir, outre celui cité ci-dessus : 

  • le redressement des comptes publics ;
  • le soutien aux agriculteurs ;
  • la protection de la laïcité ;
  • l'amélioration du pouvoir d'achat des Français ;
  • la poursuite de la planification écologique ;
  • l'amélioration de la sécurité ;
  • la maîtrise de l'immigration.