De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
56% des retraités voient leur niveau de vie décroître de 7,6% en moyenne. C’est ce que révélait en février dernier une étude menée par l’Insee. Pour maintenir un pouvoir d’achat convenable, nombreux sont ceux à se tourner vers l’épargne. Si elle peut permettre de compenser une pension insuffisante et assurer un complément de revenus, elle n’est pas la seule solution pour maîtriser votre budget.
Baisser vos impôts peut en effet être aussi un bon moyen d’augmenter un peu votre pouvoir d'achat. Quelques moyens vous permettent d’y parvenir.
Impôts : réductions et abattement spécial pour les plus modestes
Réductions d’impôts pour ressources limitées
Vous pouvez cette année bénéficier d’une réduction d'impôt de 20%. Celle-ci s’applique sans condition d’âge, à l’ensemble des foyers dont le revenu fiscal de référence en 2019 est inférieur à :
- 21 249 € pour une personne seule
- 42 498€ pour un couple marié ou pacsé (taux dégressif à partir de 19 176 € et 38 352 €)
Il faut rajouter 3 836 € par demi-part supplémentaire, rapporte Pleine Vie.
Profitez-en, car cette réduction sera supprimée dès 2021 sur les revenus de 2020. En cause, la baisse des tranches du barème.
Abattement spécial pour les retraités modestes
Vous avez plus de 65 ans ou vous êtes invalide et n’avez pas perçu plus de 15 300 e en 2019 ? Vous pourrez alors cette année profiter d’un a battement spécial de 2 442 € sur votre revenu net global. Il sera de 1 221 € si votre revenu est compris entre 15 300€ et 24 640 €. Si votre conjoint a également plus de 65 ans (ou est invalide), l’abattement est doublé (4 882 € et 2 442 €).
À noter que l'abattement de 10% induit automatiquement sur les pensions ne peut être inférieur à 393 €, ni supérieur à 3 850 €.
Déductions liées à la garde d'enfant
Il importe aussi de rappeler que certaines réductions d'impôts interviennent en cas de dépense spécifique, comme le rappelle Capital. Cela peut être le cas, par exemple, en cas de frais de garde ou de scolarité des enfants. Mieux ! De tels dispositifs sont aussi valables... Pour les grands-parents. Gardez cependant à l'esprit qu'ils sont généralement plafonnés. Pensez aussi à conserver tous les justificatifs trois ans durant, de sorte à pouvoir les restituer à l'administration fiscale en cas de besoin.
Pour des frais de garde, vous pouvez espérer jusqu'à 1 150 euros de crédits d'impôts, par tête blonde. Attention cependant, ils ne concernent que les enfants âgés de moins de six ans au premier janvier de l'année d'imposition.
Vous pouvez demander cette aide si vous engagez une assistante maternelle ou placez votre enfant dans l'un des établissements suivants : crèche, garderie scolaire, centre de loisir, halte-garderie. L'avantage fiscal s'entend, insiste Capital, "hors frais de nourriture" et une fois la déduction des aides familiales effectuées.
D'autres aides liées à des dépenses existent. C'est également le cas pour les dons aux associations, organismes à but non lucratif ou partis politiques. Ceux-ci permettent de minorer sa facture fiscale, mais là encore l'avantage est plafonné. N'espérez pas économiser plus de 20% de votre revenu imposable...
Crédit d’impôt pour les aides à domicile
Ménage, courses, aide à la personne… Vous employez une aide à domicile ? Que ce soit en direct ou par l’intermédiaire d’un organisme agréé, vous pouvez profiter d’un crédit d’impôt égal à 50% des sommes payées, dans la limite de 12 000€ par an (et 15000 € la première année).
Une majoration de 1 500 € par enfant ou par membre du foyer fiscal âgé de plus de 65 ans est appliquée. Elle se limite toutefois à 15 000 € de plafond (18 000 € la première année) ou 20 000 € dans le cas où un membre du ménage est titulaire de la carte d'invalidité (incapacité d'au moins 80%) ou bien d'une pension d'invalidité du 3e degré.
Les activités telles que le jardinage, le bricolage ou encore l'assistance informatique à domicile donnent également droit à un avantage fiscal. En revanche, les plafonds de dépenses, inclus dans le plafond global, ne peuvent être supérieurs à respectivement 5 000 €, 500 € et 3 000 €.
Taxe foncière : une exonération est possible
Qu’il occupe ou non le logement, la taxe foncière est établie au 1er janvier de l'année d'imposition, au nom du propriétaire ou de l'usufruitier. Les personnes remplissant les conditions suivantes en sont toutefois exonérées d’office cette année :
- au 1er janvier de l'année d'imposition, vous avez plus de 75 ans. Votre revenu fiscal de référence en 2019 ne dépasse pas les 11 098 € pour une personne seule (première part), plus 2 963 € par demi-part supplémentaire, ou 17 024 € pour un couple (hors Dom-tom). Vous n’êtes pas non plus assujetti l'impôt sur la fortune immobilière (IFI).
- vous percevez l'AAH (Allocation adulte handicapé) ; votre revenu fiscal de référence de 2019 est inférieur à 11 098 € pour une personne seule ou 17 024 € pour un couple ; vous n’êtes pas assujetti à l’IFI
- vous bénéficiez de l'Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées) ou de l'Asi (Allocation supplémentaire d'invalidité
Taxe foncière : bénéficiez d’une réduction automatique ou d’un plafonnement
D’autre part, si vous avez entre 65 et 75 ans au 1er janvier de l'année d'imposition, et que vos revenus ne surpassent pas les plafonds d'exonération de taxe foncière, vous pouvez jouir d'une réduction d'office de 100€ de la taxe foncière.
Dans le cas contraire, vous pouvez tout de même bénéficier d’un p lafonnement de cette taxe si vos revenus de référence 2019 n’excèdent pas 26 097 € pour une personne seule. S’y ajoutent plus 6 097 € pour la première demi-part supplémentaire et 4 800 € pour les demi-parts suivantes. Un dégrèvement de plus de 50% de vos revenus sera appliqué. La demande s’effectue via un formulaire spécial.
Si vous êtes i nvalide ou ancien combattant, n’oubliez pas également que cela vous donne droit à une demi-part supplémentaire. Pensez donc à cocher la case correspondante sur votre déclaration.