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La révolution fiscale, c'est terminé ! L'année 2024, contrairement aux précédentes, marquées par des révisions à la baisse des prélèvements fiscaux, avec notamment la suppression de la taxe d’habitation et la réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune... n’a prévu aucune baisse sur le prélèvement sur le revenu. Plusieurs modifications méritent cependant de s'y attarder.
Le montant de l’impôt devrait baisser pour les Français dont les salaires ont peu augmenté
Le contribuable pourrait en effet payer bien moins que la somme honorée en 2023, portant sur la déclaration de l’année antérieure. Comment me direz-vous ? Eh bien le gouvernement, même s’il n’a pas retenu une baisse directe sur le montant de l’impôt à payer, a mis en place une réforme qui porte tout de même sur une évolution du barème d’imposition qui devrait aboutir à une diminution de ce montant, pointe un article du site Econostrum.info.
En effet, la loi de finances 2024 prévoit d’indexer le barème de l’impôt sur le revenu à l’inflation, calculée à 4,8 % hors prix du tabac. Cette indexation implique donc la hausse des seuils d’imposition, après leur révision au niveau de l’inflation enregistrée durant cette année 2023.
Résultat : le montant de l’impôt à payer devrait baisser, notamment pour les Français dont les salaires ont peu augmenté. Une situation où presque tout le monde ressortira gagnant. C'est ce que confirme une étude de l'Institut des politiques publiques (IPP), les Français redevables de l'IR seront légèrement gagnants en 2024 : "en moyenne", car les salaires ont progressé un peu moins vite que l'inflation. Selon Bercy, d'après un article des Echos, cette indexation représente un manque à gagner de 6,1 milliards d'euros pour les finances publiques.
Voici comment l'impôt devrait baisser pour vous cette année.
Les effets bénéfiques de l'indexation du barème de l'impôt sur l'inflation
Pour avoir un gain réel, tout dépend de l'évolution de vos revenus. Concrètement : il est prévu que le seuil de chacune des cinq tranches d’imposition 0% - 11% - 30% - 41% - 45% soit relevé.
Ainsi, la tranche de 0% à 11% ne sera plus imposée à10 777 euros, mais à partir de 11 294 euros par an, soit une réévaluation du seuil d’imposition de plus 4,8%. Un réajustement qui correspond en somme à la compensation de l’inflation de l’année 2023.
Par exemple, si on prend le cas d’un célibataire qui gagne 2 600 euros par mois, avec une augmentation inférieure à l’inflation, cette année, il a payé 2 953 euros d’impôts.Mais grâce au nouveau barème, il ne payera l’an prochain que 2 645 euros, soit une économie de 308 euros, explique TF1 qui révèle au passage qu’en France, 18 millions s’acquittent de l’impôt sur le revenu.
Ce qui représente un réel gain, surtout accompagné d'autres mesures pour compenser l'inflation, mises en place par le gouvernement. À quelques exceptions près développées ci-après.
Presque tout le monde en sort gagnant ..…
Autre mesure du gouvernement pour compenser l’inflation :"toutes les pensions de retraite seront augmentées de 5,2% dès le 1er janvier 2024 ", rapporte Le Parisien. Les minima sociaux également seront revalorisés dès le 1er avril 2024 de 4,6%, selon la même source. Pour les allocataires du RSA par exemple, "cela représentera 28 euros supplémentaires par mois".
Mauvaise nouvelle en revanche pour les plus fortunés de la plus haute tranche , nuance l'article des Echos. Ces derniers subissent l'effet boomerang de leur enrichissement ! En effet, depuis dix ans, le barème de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR) n'a pas bougé. Cette taxe de 3 % s'ajoutera encore à l'IR pour les revenus supérieurs à 250.000 euros (pour une personne seule), 4 % au-delà de 500.000 euros.
Et, avec la forte inflation de ces deux dernières années, de plus en plus de contribuables, se sont enrichis et franchissent ces seuils. Ils étaient 50.000 en 2022, pour un rendement de 1,5 milliard d'euros, contre 40.000 un an plus tôt, constate très justement l'article.