De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Il est hors de question que des salariés, que des Français paient plus d’impôt sur le revenu ou entrent dans le barème de l’impôt sur le revenu à cause de l’inflation (…). Je veux lever cette inquiétude". Voici ce qu’a assuré Bruno Le Maire ce mercredi 8 juin sur BFMTV. Si la forte hausse des prix, qui devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année, laissait planer une incertitude, le barème de l’IR sera bien revalorisé sur l’inflation (hors tabac) en projet de loi de finances pour 2023 (PLF2023). – Il sera appliqué pour l’imposition des revenus 2022.
Revalorisation du barème des impôts : soulagement pour les Français
Les contribuables peuvent être rassurés : il n’y aura pas de mauvaise surprise en 2023, liée à l’absence d’indexation. Car, comme l’a rappelé Bercy, cette dernière pourrait avoir trois conséquences majeures : "Elle rendrait imposables à l’impôt sur le revenu certains foyers jusqu’alors non imposables ; engendrerait l’imposition de certains revenus à un taux plus élevé, au titre d’une tranche supérieure ; et entraînerait la perte du bénéfice de certains avantages sociaux ou fiscaux, dont les seuils sont indexés sur le barème de l’impôt sur le revenu."
Pour savoir quel chiffre sera retenu lors de la présentation du projet de loi de finances en septembre, il faut patienter jusqu’à la fin du mois de juin. C’est à ce moment-là que l’Insee dévoilera, dans sa note de conjoncture, son estimation de l’inflation sur l’année 2022 en France. D’abord évaluée à 4,5% sur un an en mars dernier, les prévisions ont bondi à 5,4% sur un an en juin (entre juin 2021 et juin 2022).
La revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu devrait donc au moins atteindre 4% (comme pour celle des retraites en juillet prochaon). Quelles pourraient être les différentes tranches ?
Impôts 2023 : les hypothétiques tranches du barème de l’impôs
L’indexation du barème de l’IR pourrait toutefois dépasser ce seuil, car cela ne produit "aucun surcoût pour les finances publiques", d’après le cabinet de Bruno Le Maire.
Comme le rapporte Capital, voici donc ce que pourrait être le nouveau barème 2023, revalorisé de 4%, applicable aux revenus encaissés par les foyers en 2022 :
- en dessous de 10.634 euros : 0%
- entre 10.634 et 27.113 euros : 11%
- entre 27.113 et 75.527 euros : 30%
- entre 75.527 et 166.749 euros : 41%
- au-dessus de 166.749 euros : 45%
Combien pourrez-vous alors économiser sur votre note fiscale ?
Impôts 2023 : quelles économies grâce à l’indexation du barème sur l’inflation ?
Si l’on prend l’exemple d’un célibataire sans enfant, détaille le magazine économique, qui a déclaré un revenu net imposable (après abattement de 10% pour frais professionnels) de 26 000 euros, les gains seraient notables. En étant taxé à hauteur de hauteur de 11% sur 15 775 euros (26.000 - 10 225), ce contribuable devra régler 1 735,25 euros d’impôt au Trésor public.
En imaginant qu’il puisse atteindre le seuil des 27 000 euros de revenu net imposable (après abattement de 10% pour frais professionnels) au printemps 2023, voici ce qu’il pourrait économiser avec à une revalorisation fictive de 4% du barème de l’impôt sur le revenu : il resterait taxé à hauteur de 11% sur 16 366 euros (27 000 – 10 634) et devrait donc payer 1 800,26 euros en 2023. Il gagnerait ainsi 213,99 euros, par rapport à une non revalorisation qui l’aurait basculer à un TMI de 30%.