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Le retour des masques, des autotests moins évidents à trouver, des cas contact… Le Covid-19 est-il en train de revenir dans nos vies ? La réponse est officiellement "Oui". En ce premier jour d'automne, on pourrait suspecter un retour de la grippe ou autres virus de saison.
Une hausse de 19 % avec 4 840 actes
Mais les chiffres les chiffres parlent d'eux même : la circulation du virus repart sérieusement à la hausse. Selon le bulletin hebdomadaire de Santé publique France, les suspicions de Covid-19 sont en hausse de 19 % avec 4 840 actes enregistrés pour la semaine du 11 au 17 septembre. Cette hausse "s’observe dans toutes les classes d’âges à l’exception des 75 ans et plus", précise Santé publique France.
Face à ce constat le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a même décidé d'avancer la campagne de vaccination de deux semaines, au 2 octobre. La vaccination pour les plus fragiles devait, en effet, initialement s'effectuer en même temps que celle de la grippe, le 17 octobre, mais le ministre va suivre l'avis du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) qui recommande "l’accès au rappel vaccinal dès que possible". La campagne de vaccination contre le Covid-19 est donc avancée au 2 octobre, soit deux semaines plus tôt. Le ministre de la Santé, a développé en détails, lors d'une interview donnée à journal La Montagne, ce mercredi 20 septembre, son stratégie pour lutter contre retour du Covid. Nous revenons pour vous sur les points essentiels de cet échange fleuve.
Une campagne de vaccination avancée au 2 octobre
Pour commencer, le ministre s'est expliqué sur son choix d'avancer le lancement de la campagne de vaccination, qui à première vue donnerait l'impression "d'une certaine improvisation". Aurélien Rousseau affirme au contraire le sentiment inverse. "Nous faisons face à une épidémie qui, depuis janvier 2020, n’a jamais été exactement là où on l’attendait. Notre posture depuis le début est donc une posture d’alerte et d’anticipation, afin d’être prêts à faire évoluer nos stratégies si besoin." se justifie t-il. Et rappelle pour cela la création du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) à la sortie du régime d’état d’urgence. L'ex-tête de l'ARS se défend également sur l'impression donnée d'improvisation "Je crois plutôt que le Covid nous a appris depuis le début à être dans la modestie et l’adaptation. C’est le choix que j’ai fait, en retenant une option sur laquelle toutes les équipes avaient déjà travaillé en amont et qui permettra donc aux personnes qui le souhaitent de pouvoir se vacciner à compter du 2 octobre."
Côté suivi statistique de l'épidémie et le flou sur les chiffres pointé jusque-là, notamment en raison de la suppression de plusieurs outils statistiques comme le SI-DEP, Aurélien Rousseau répond :"Conformément aux mesures votées par le Parlement à la fin de l’état d’urgence, nous avons fait évoluer nos outils de suivi pour les adapter au nouveau visage de l’épidémie." Il justifie également cela par le besoin se mettre à l’échelle de l’UE, voir au dessus : avec un dispositif de suivi le plus structuré et le plus fin. Il précise par ailleurs que le dispositif passe par le repérage par les médecins, le séquençage systématique des dépistages effectués et les remontées sur la positivité des tests – qui s’élève aujourd’hui à un quart environ. Des données qui permettent ainsi aux équipes de Santé publique France sont capables de reconstituer le niveau d’incidence.
Une campagne non élargie au plus de 65 ans
Une incidence, située , selon lui autour de 41 nouvelles contaminations par jour pour 100.000 habitants. Il nuance néanmoins son propos en précisant : "De nombreux épidémiologistes, plus que le taux en lui-même, c’est surtout la dynamique qui compte. Et c’est justement parce que nous avons une pente en moyenne augmentation que nous avons déclenché l’anticipation de la vaccination." Cette campagne de vaccination, malgré la hausse détectée, le ministre ne souhaite pas l ’élargir les recommandations de vaccination au-delà des personnes vulnérables, à commencer par les plus de 65 ans. La raison ? La notion de fragilité, selon lui n’est pas uniquement liée à l’âge, mais englobe aussi les personnes immunodéprimées, en surpoids sévère et souffrant de comorbidités, ainsi que celles et ceux qui sont en contact avec ce public dit "à risque". Si le ministre constate une maturité collective face au covid et à son appréhension, il ne fait pas l'impasse sur le port du masque.
Mais un port du masque très fortement conseillé
Après au moins deux ans de Covid, le ministre se dit confiant sur la maturité collective des Français par rapport aux gestes barrières à adopter. "Ils savent comment nous sommes parvenus à enrayer l’épidémie à certains moments ; ils savent aussi que les gestes barrière sont aujourd’hui essentiels." Mais il n'hésite pas à rappeler l'importance de se protéger du Covid avec le masque, "mais aussi de la grippe, de la bronchiolite ou de la gastro-entérite, a utant de virus qui peuvent être eux aussi aéroportés. "N ous recommandons le port du masque de façon extrêmement forte pour les malades, les personnes symptomatiques et dans les transports collectifs."