De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le 15 décembre dernier, le gouvernement lançait cette initiative permettant de bénéficier d’une subvention pour la réparation d’un appareil électrique ou électronique. Ces primes allaient de 10 à 45 euros par appareils réparés. Depuis, un constat mitigé s’est avéré puisque seulement 20 000 réparations ont profité de ce bonus. Le gouvernement a depuis décidé de redonner un nouvel élan à ce bonus réparation.
Comment bénéficier de ce bonus réparation ?
Cette aide encourage les consommateurs à réparer leurs appareils plutôt que de les remplacer. La mesure a été conçue afin de réduire les déchets électroniques et de favoriser une économie circulaire en prolongeant la durée de vie des produits, en lien avec la loi anti-gaspillage (AGEC). Si le consommateur fait appel à un réparateur agréé, il se verra attribuer une aide financière.
Lors de la prise d’initiative de cette aide, le ministère de la Transition écologique avait constaté que 53 % des Français considéraient qu’une réparation était plus coûteuse que d’acheter un appareil neuf. Deux mois après le lancement, les réparateurs agréés avaient observé une hausse des demandes de réparation, comme l’indiquait Le Parisien. Une augmentation de 40 % des demandes démontre que cette mesure a convaincu certains consommateurs de donner une seconde vie à leurs appareils, comme le soulignait Laurent Falconieri, directeur général de La Compagnie du SAV : "Le regain ne cesse de se confirmer. Les chiffres augmentent chaque semaine."
Quels changements à partir du 1er juillet ?
Pour cette aide, le gouvernement avait misé pas moins de 62 milliards d’euros sur la période 2022-2023. Malgré tout, seulement 500 000 euros ont été dépensés en un peu plus de quatre mois. "Ces 62 millions d’euros n’ont pas vocation à dormir sur un compte bancaire, ils sont à destination des Français, c’est une mesure écologique, mais aussi pour le pouvoir d’achat. Je vais être contrainte de prendre des mesures pour qu’elle se déploie plus rapidement", comme l’explique la secrétaire d’État à l’Écologie, Bérangère Couillard.
Suite à ce constat en deçà des chiffres attendus, le gouvernement a décidé de redonner un nouvel élan à ce projet voulu sur le long terme. À partir du 1er juillet, le renforcement du dispositif incitera les éco-organismes à doubler le bonus. Par exemple, les petits appareils passeront de 10 à 20 euros, les ordinateurs eux, à 90 euros alors que les téléphones portables seront pris en charge par l’Etat à hauteur de 50 euros, contre 25 précédemment. De plus, il vous sera également possible de faire changer l’écran de votre téléphone.
Dès 2024, de nouveaux appareils électroménagers seront concernés par cette aide. Les fours, les ordinateursfixes, les robotsculinaires ou encore les climatiseurs font partie du panel d’objets à inclure dans l’aide pour 2024 et 2025.
Quelles enseignes sont concernées ?
Parmi les marques déjà impliquées dans le dispositif, figurent Boulanger et Leclerc, qui ont été les premiers à rejoindre le mouvement et labellisés par la suite. Cependant, certaines enseignes rechignent à rejoindre le mouvement, à l’instar de Fnac-Darty et Apple. Ces derniers disposent déjà de divers programmes de réparations, et, se voient par conséquent mis en concurrence par QualiRépar. Le groupe Fnac-Darty souhaiterait une refonte du programme : "Pour intégrer nos clients responsables qui ont souscrit à notre abonnement Darty Max ou à une extension de garantie, nous avons demandé une révision du champ d’application du fond de réparation".
Pour faire un nouveau point quant au déploiement du dispositif, Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, recevra mi-juin les acteurs du secteur. Le secrétariat de l’Écologie ajoute que, si les enseignes ne "jouent pas le jeu" dans les prochaines semaines, un arrêté les y obligera dès le 1er juillet 2023.
Si vous souhaitez bénéficier de cette aide, le site ecosystem met à disposition la liste des professionnels labellisés QualiRépar, disponibles selon votre lieu de résidence, comme l’indique Femme Actuelle.