Acheter en salle des ventes : les pièges à éviterIstock
Voici ce qu'il faut savoir pour enchérir au juste prix, c'est-à-dire sans se faire estamper.
Sommaire

Curiosités, vins, mobilier, tableaux, argenterie, immobilier, voitures…. tout se vend et s’achète aux enchères. Si elles permettent de faire de bonnes affaires, ces ventes comprennent aussi des "rossignols".

Mieux vaut ne pas se tromper : il est possible, mais compliqué de se retourner contre le vendeur, par exemple si on découvre un vice caché sur véhicule d’occasion revendu à l’issue d’une LOA (location avec option d'achat). Aussi est-il préférable d’identifier préalablement les pièges dans lesquels on peut tomber lors d’une "vacation" (vente) afin d’éviter les complications.

Gare à la tromperie sur la marchandise

Le premier piège concerne la tromperie sur la marchandise. Les objets présentés sur les photos peuvent faire l’objet d’une présentation flatteuse. Selon la formule populaire, on "embellit la mariée". Avant que la vente commence, une exposition des objets est organisée, le plus souvent 24 heures avant que le commissaire-priseur entre en piste. C’est l’occasion de vérifier la valeur des objets. Plusieurs critères, dont la rareté, la qualité esthétique et la provenance des objets sont à prendre en compte.  En cas de doute, le commissaire priseur ou son "clerc" sont là pour fournir des réponses aux acheteurs.

Attention : les ventes au plus offrant, que réalisent des sites spécialisés comme eBay s’assimilent à des opérations de courtage, sans adjudication. Il ne s’agit pas de ventes aux enchères traditionnelles. C’est le vendeur qui "expertise" le bien mis à l’encan. L’acheteur ne dispose donc pas des mêmes garanties qu’avec une vacation en salle des ventes où tous les objets sont examinés par des professionnels.

Vidéo du jour

Vente aux enchères : vérifiez à la cote pour éviter les arnaques ! 

L’autre piège dans lequel tombent fréquemment les néophytes est d’acheter trop cher. Mieux vaut se renseigner sur la cote des objets que l’on convoite avant d’enchérir et toujours dans la limite d’un budget maximum.

Des titres spécialisés comme la Gazette de Drouot ou les magazines d’art comportent des rubriques consacrées aux ventes aux enchères. On peut aussi se référer au tarif d’objets comparables mis en vente chez les marchands ou les sites de courtage (ebay, etc.).

Une fois que la vacation démarre, gare aux gestes intempestifs pouvant être interprétés comme un enchérissement. Pour porter une enchère, il est recommandé d’annoncer son montant précis à voix haute. Sinon, le montant de l’enchérissement est laissé à l’appréciation du commissaire-priseur. Lorsque l’on assiste à une vente pour la première fois, le mieux est d’observer et de comprendre le déroulement des opérations avant de participer.

Attention aux frais cachés ! 

Autre piège, le fait que des frais s’ajoutent au prix d’adjudication est parfois passé sous silence. Ces frais sont pourtant bien réels. Et ils sont lourds !  Lors des ventes judiciaires, ils atteignent 14,4%. Ainsi, une voiture achetée 10.000 euros TTC sera finalement facturée 11400,40 euros TTC. Si la vente est volontaire, ces frais oscillent entre 9 et 20% TTC.

Et, l’enchérisseur n’a pas le droit à l’erreur. Une fois que le marteau du commissaire priseur tombe, l’objet est réputé acquis. Il faut alors le payer au comptant, par chèque, carte bleue ou espèces dans la limite de 1000 euros (15 000 euros si le domicile fiscal du débiteur est à l'étranger et qu'il règle une dépense personnelle).

Si la vente est cataloguée, l’acheteur à intérêt à vérifier que le numéro du bien acheté figure sur le bordereau remis par le "crieur" à la fin de l’adjudication. Ce bordereau est l’équivalent d’un titre de propriété et devra être produit en cas de revente éventuelle.