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Une nouvelle révolution en marche. Un mois après la présentation de la proposition de règlement visant à introduire l’euro numérique, le projet prend de plus en plus d’ampleur. Même si le dispositif n’est pas encore précis sur sa forme, la Banque centrale européenne (BCE) évoque une application grand public, désormais approuvée, capable de "proposer des paiements sans contact ou des QR codes".
L’une des motivations de la proposition est le désir de "réduire la fragmentation du marché européen des paiements de détail, de promouvoir la concurrence" et "d’encourager les initiatives du secteur pour offrir des services de paiement paneuropéens", selon le projet de proposition. Autrement dit, la création de l’euro numérique est en quelque sorte une réaction aux développements technologiques.
Euro numérique : comment pourra-t-on s’en servir ?
L'euro numérique sera la version digitale des pièces et billets physiques en euros. En effet, il aura la même valeur et pourra être utilisé dans les mêmes conditions : acheter une glace ou des vêtements ou encore, transférer de l'argent pour un anniversaire, y compris de l'étranger. Vous pourrez également utiliser un QR code pour effectuer un paiement à partir d'une application sécurisée sur votre téléphone, et même effectuer des paiements sans connexion internet. Pratique. Quand il sera totalement déployé, les commerçants devront accepter l'euro numérique comme ils le font aujourd'hui pour l'argent liquide.
L'euro numérique est très différent des crypto-monnaies car il est soutenu par la Banque centrale européenne, ce qui garantit sa stabilité et sa sécurité, contrairement à la monnaie numérique décentralisée. Finalement, l'idée, c'est que dans un monde numérisé, l'euro numérique permette à chacun d'effectuer des paiements sûrs à qui il veut, qu’importe où il se trouve dans la zone euro.
Euro numérique : l’universalité promise
L’euro numérique pourrait apporter quelques plus.Le panel de moyens de paiements actuel semble toutefois inégalable. Et pourtant, cette nouveautépermettrait de pouvoir obtenir une universalité de règlement. Comme l’explique Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, pour MoneyVox, "il n'existe actuellement aucun moyen de paiement numérique européen qui soit universellement accepté dans la zone euro".
Avant que ce projet ne voie le jour,la Commission européenne doit s’entendre sur un texte commun avec le Conseil européen. La proposition de loi va donc être examinée dans les prochains mois, jusqu’à parvenir à un accord. Si le dispositif venait à être adopté avant la fin de l’année 2023,le nouvel instrument deviendrait réalité qu’en 2026 voire en 2027, d'après Le Figaro.
Euro numérique : les données personnelles sont-elles vraiment en danger ?
Si bon nombre de doutes s’associent à ce projet d’ampleur, il n’en est rien. D’abord, la monnaie numérique est traçable, c’est-à-dire qu’il est possible de connaître l’historique de toutes les transactions effectuées, que cela soit une heure plus tôt, comme une année auparavant. Ainsi, rien n’est perdu et tout est inscrit dans un registre contrôlé par la banque centrale qui peut ainsi remonter l’ensemble des transactions liées à une monnaie économique, contrairement à un billet de banque, qui ne contient aucune information.
Enfin, cette monnaie peut être programmable, non pas à l’instar d’un réveil, mais plutôt quant à son utilisation, comme le précise Le Grand Continent. Les paiements liés à des aides et autres allocations en monnaie numérique pourraient être limitées uniquement à l’objectif de la subvention. Par exemple, l’allocation de rentrée scolaire ne pourrait être dépensée qu’à l’achat de fournitures scolaires, ou les aides au logement au paiement d’un loyer. Mais rien n’empêche non plus cette programmation de contrôler les achats et de surveiller les déplacements des détenteurs de monnaies numériques. Cette programmation pourrait même être utilisée pour émettre de la monnaie dite "fondante" c’est-à-dire avec une date d’expiration. Au-delà de ce délai, la monnaie ne sera plus utilisable.