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"Je l'ai fait pour lui. Je sens qu'il est auprès de moi". En septembre dernier, Simone, résidente dans une maison de retraite près de Bordeaux, a pu se faire tatouer le prénom de son mari Jean, décédé. L’octogénaire attendait ce moment depuis 20 ans et c’est grâce à l’aide du personnel de l’Ehpad d’Yvrac, situé sur la route entre Libourne et Bordeaux, que son souhait s’est concrétisé.
“Il y a très longtemps que je voulais le faire mais je ne trouvais pas de tatoueur, je remettais à plus tard. Alors quand l’occasion s’est présentée, j’ai dit “oui” tout de suite”, confie Simone, admise à l’Ehpad en juin dernier après avoir fait plusieurs chutes. Les choses se sont déroulées simplement. “Elle a parlé de son envie aux aides-soignantes et l’équipe lui a proposé de faire venir un tatoueur”, rapporte à Actu.fr Marie Thomes, la directrice d’établissement, pour qui cette demande était la première de sa carrière.
“Il y a très longtemps que je voulais le faire”
Simone a d’abord dû choisir la police d'écriture de son tatouage, une première pour l’octogénaire qui n'avait jamais été tatouée auparavant. "J’ai cherché pendant je ne sais combien de jours" explique-t-elle au média avant d'ajouter "j’étalais sur mon lit les différents modèles que m’avait proposés la tatoueuse et je demandais l’avis de tout le personnel". Depuis, elle arbore fièrement le prénom de Jean niché en haut de sa poitrine.
“Le manque ne s’atténue pas”
C’est en Bretagne que Simone rencontre Jean, ce dernier étant originaire du Morbihan. Le couple déménage au gré des affectations de Jean, militaire de profession. Ils posent d’abord leurs valises en région parisienne avant de s’installer sur le bassin d’Arcachon puis à La Teste-de-Buch. Ensemble, ils ont eu deux enfants.
De son amour défunt, Simone garde le souvenir d’un homme avec un certain tempérament mais qui était “fidèle” et “très bon bricoleur”. Alors que 20 ans se sont écoulés depuis la mort de Jean, Simone n’oublie pas le père de ses enfants : “Avec les années qui passent, le manque ne s’atténue pas. À deux, ce serait plus agréable”, assure-t-elle.
“Un lien qui nous relie davantage”
Si la démarche peut surprendre, Simone est persuadée d’avoir pris la bonne décision. "C'est la preuve que je ne l'ai pas oublié, qu'il prend encore une grande place dans ma vie. Comme un lien qui nous relie davantage", confie-t-elle. Si Simone assure ne pas souffrir de la solitude, elle explique “avoir envie de le rejoindre”. Pour l’instant, Jean veille sur elle, depuis un cadre photo posé sur le radiateur, juste à côté de son lit.