
Quatre mois après le verdict du procès des viols de Mazan, l’ancienne maison de Dominique et Gisèle Pelicot laisse une cicatrice dans le cœur des habitants due ce village du Vaucluse.
Le conclave sur la réforme des retraites organisé fin février par François Bayrou avec les différents partenaires sociaux avait tourné court : hors de question pour le Premier ministre de revenir à l'âge légal de départ à 62 ans. Les syndicats avaient claqué la porte. Mais dimanche 13 avril, sur le plateau de BFM TV, le m inistre de l'Économie Eric Lombard, a laissé entendre entre les lignes que rien n'était acté sur ce sujet, tout en excluant une hausse d'impôts pour la majorité des contribuables et en demandant une réduction des dépenses publiques de 40 milliards d'euros. Difficile dans ce cas de ne pas toucher aux retraites.
Seulement voilà, un sondage réalisé par Ifop pour la CGT publié hier, même s'il vaut ce qu'il vaut, révèle entre autres que 61 % des Français sont pour un retour de l'âge légal du départ à la retraite à 62 ans, que 54 % des actifs ne se voient pas travailler jusqu'à 64 ans et qu'il y avait référendum sur la question (ce que 68 % souhaitent), 65 % voteraient pour l'abrogation de la réforme ! Comment dans ce contexte maintenir celle de 2023 en l'état ?
Malgré cette tendance, le gouvernement garde sous la main deux mesures. La première serait de mettre fin à l'abattement fiscal de 10 % pour frais professionnels dont bénéficient les retraités. Ce qui n'impacterait réellement que ceux qui touchent une pension confortable et permettrait de réaliser 4 milliards d'euros d'économies. La seconde, qui concernerait l'ensemble de cette classe sociale, consisterait à mettre fin à l'indexation des pensions sur les pensions, avec à la clé 7 milliards d'euros d'économies (chiffres donnés par l'OFCE, l'Observatoire français des conjonctures économiques). Mais là encore, rien n'est décidé.
Même si l'on revenait à l'âge de départ à 62 ans, est-ce que cela serait le cas pour tout le monde ? Non. Capital relaie une étude de l'Institut des politiques publiques (IPP), basée sur les données de l'Insee "du deuxième trimestre 2022 au troisième trimestre 2023." A l'époque, l'âge légal de départ était encore de 62 ans, la fin de la décote à 67 (ce qui reste le cas). Déjà, il y avait de très gros écarts en fonction des métiers. Des fins de carrière à partir de moins de 60 ans jusqu'à près de 70 ans !
Dans notre diaporama ci-dessous, retrouvez l'âge de départ moyen calculé par l'IPP pour plus de 350 métiers, dans l'ordre croissant.