
Retour sur les grandes étapes de l'enquête depuis le jour de la disparition mystérieuse du petit Émile dans un petit village des Alpes-de-Haute-Provence.
Le 13 mars dernier, les enquêteurs de l'affaire Emile ont saisi une imposante jardinière appartement à la ville du Haut-Vernet. Un signalement (anonyme ?) leur avait indiqué la présence de sang sur cet élément décoratif de voirie près de la chapelle locale. Depuis, le silence règne sur l'avancement des investigations. Ou presque. Une source policière a en effet affirmé le jour même au micro de BFMTV : "Qu’il puisse y avoir une intervention humaine, ça, c’est désormais fort probable." Autrement dit, la piste d'un crime est plus que crédible.
Invité de l'émission de France 5 C l'hebdo, le général François Daoust, ancien c onseiller scientifique du Directeur général de la gendarmerie et lui même ancien Directeur de l'IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale), entre autres fonctions, a nuancé ces propos sans toutefois les démentir d'après Femme Actuelle : " Il y a des gradations. L'opportunité de faire un crime, c'est la plus faible. C'est-à-dire que l'enfant est arrivé la veille, ça se prépare. Ça peut être un crime d'opportunité. Un prédateur qui passe là et qui en profite. C'est plus faible, mais cela ne peut pas être négligé."
Aurélie Casse, présentatrice du talk-show, a repris le général, et lui a pourtant rappelé que "le procureur de la République ne croyait plus à la piste accidentelle." Mais François Daoust de nuancer à nouveau, avec toute son expérience, les théories actuellement avancées, particulièrement celle du crime d'un tiers : "Dans une enquête, rien n'est négligé. Une intervention humaine, ça suppose d'autres indices. Et la recherche d'indices et de témoignages, on est en plein dedans."
Sur le même plateau, indique Femme Actuelle, Valentin Doyen, journaliste de BFMTV en charge du suivi de l'affaire, a précisé que le procureur lui avait "indiqué que s'il ne prenait pas la parole [...] c'est parce qu'il ne voulait pas indiquer à une personne qui pourrait être impliquée dans la disparition et la mort d'Émile l'endroit où en sont les enquêteurs". Malgré la tempérance du général Daoust, la piste du crime de sang semble donc vraiment prendre de l'épaisseur. Et les enquêteurs vont bien devoir finir par "lâcher" quelques élements, car les Français veulent savoir ce qui est arrivé au petit garçon.
Toujours dans l'émisson C l'hebdo du 23 mars, un autre journaliste, rapporte le Midi Libre, Louis Amar, s'est lui focalisé sur la fameuse chapelle. Un habitant interrogé : "L’église du Haut-Vernet, ceux qui la fréquentent c’est surtout la famille du petit Emile. Une fois l’été fini, malheureusement quand on s’y rend c’est qu’il y a un enterrement plus souvent qu’un baptême."
Louis Amar, reporter à France 5, a lui une hypothèse qui fait froid dans le dos : "Le petit Émile aurait été enterré pendant un laps de temps dans cette jardinière." C'est tout un pays qui attend désormais le dénouement de cette affaire sordide.