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L’enquête se poursuit dans le cadre de la disparition et de la mort du petit Émile au Vernet, après les conclusions livrées par le laboratoire d'hématologie médico-légale de Bordeaux. Alors que le professeur Christian Doutremepuich avait rendu son rapport d'expertise le 20 septembre dernier, le parquet d’Aix-en-Provence se refuse toujours à faire le moindre commentaire. Mais parmi les résultats, un ADN étranger à celui de la famille a été retrouvé sur les vêtements et les ossements de l’enfant.
Prochaine étape pour les gendarmes de la Section de Recherches (SR) de Marseille donc, "prendre l’ADN d’autres personnes et faire des comparaisons", explique au média la personne qui a eu accès aux conclusions du professeur Doutremepuich.
"Ce n'est pas parce qu'on trouve un ADN, qu'on trouve un coupable"
Pour l’heure, le procureur de la république d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, ne souhaite "ni confirmer, ni infirmer" la découverte d'une trace ADN, appelant "au respect du secret de l’instruction". En effet, cette nouvelle piste pourrait se révéler insignifiante si l’ADN ne matche pas avec le “Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG)", explique un magistrat à BFMTV.
Une hypothèse confirmée par le général François Daoust, ancien directeur de l’Institut de recherche de la gendarmerie nationale (IRCGN) qui rappelle “qu’une contamination de hasard" n’est pas à exclure.
"Il y aura nécessairement besoin d’une interprétation. Si un ADN est retrouvé, est-il en quantité importante ou y a-t-il une ou deux cellules? Si c’est en quantité importante, c’est qu’on a une action forte de celui qui a déposé l’ADN. Quelques cellules, en revanche, ça peut être un transfert. Il faut donc être très prudent car l’ADN est très volatil", souligne-t-il.
“Une contamination de hasard”
Comment l’expliquer ? Il est possible de déposer son ADN simplement en serrant la main de quelqu’un. Et si cette personne touche un objet, elle y déposera mon ADN et non le sien.
L’expert précise toutefois qu’il est possible d’étendre les prélèvements en relevant par exemple les empreintes génétiques de tous les hommes et toutes les femmes du Haut-Vernet, si la trace ADN n’apparaît pas dans le FNAEG. "Cela peut être plus ou moins ciblé, c’est-à-dire que les empreintes génétiques sont prélevées sur toutes les femmes ou tous les hommes du hameau où a disparu Émile", explique le général François Daoust.
Des analyses toujours en cours
Les proches de l'enfant ont eux déjà fourni leurs empreintes génétiques auprès de la gendarmerie cet été. Le crâne de l’enfant avait été retrouvé par une randonneuse en mars 2024, à quelques kilomètres du lieu où il avait disparu le 8 juillet 2023. Depuis 15 mois, une quinzaine d'enquêteurs sont mobilisés jour et nuit sur cette affaire, pour tenter d'expliquer la disparition puis la mort du petit Émile dans le village du Vernet.