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Ce samedi 6 mai, un couple d’octogénaires a été retrouvé mort à leur domicile. Le couple vivait dans une maison située à Grasse, dans le département des Alpes-Maritimes. Le suspect se trouvait, avant les faits, sous contrôle judiciaire pour le meurtre d’un codétenu en 2015 à la prison des Baumettes. Mis en examen en février 2021, il devait respecter les obligations de pointage et de soins. Une procédure judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte dans cette affaire.
Le couple découvert par une infirmière
Les corps sans vie du couple de personnes âgées de 76 et 84 ans ont été découverts par une infirmière à leur domicile de Grasse, au matin du samedi 6 mai. Les premières constatations des équipes criminelles ont révélé que le couple "portait des traces de coups sur la partie supérieure du corps", comme indiqué par le procureur de la République de Grasse, Damien Savarzeix. Dans le communiqué publié ce mardi 9 mai, le procureur précise également que leur maison a été "entièrement fouillée et leur véhicule dérobé".
Dans le cadre d’une enquête confiée à la police judiciaire de Nice et grâce à l’exploitation des caméras de surveillance des communes voisines, le parcours de l’agresseur présumé a été retracé. L’homme "aurait quitté le domicile des victimes au volant de leur véhicule (une Opel Corsa) le samedi aux alentours de 8 h 40".
L’ADN du suspect retrouvé au domicile
Deux jours plus tard, le lundi 8 mai, un suspect a été interpellé par la police municipale du Cannet "à bord d’un véhicule volé appartenant aux retraités", comme l’explique Ouest-France. L’homme de 32 ans, "très défavorablement connu" des services de police (déjà condamné à 18 reprises) a été placé en garde à vue pour "vol avec violences ayant entraîné la mort", a indiqué le procureur.
L'autopsies des victimes, a mis en évidence des "traces de coups portés au visage, suivis d’une strangulation". Selon les enquêteurs, la thèse d’un vol qui aurait mal tourné est envisagable. Malheureusement pour le suspect, les preuves l’accablent. En effet, la "présence d’ADN sur un élément vestimentaire retrouvé sur le lieu du crime" affirme sa culpabilité.
Considéré comme responsable de ses actes
Néanmoins, lors de sa première audition, le suspect "ne reconnait pas les faits" et donne des explications "peu cohérentes", a précisé le parquet de Nice. En effet, "il conteste les faits tout en ayant une explication peu crédible sur les raisons de sa présence sur les lieux". L’homme devait passer une expertise psychiatrique dans la journée de mercredi.
L’examen psychiatrique, mené plus tôt dans la journée, a permis de conclure que l’homme de 32 ans est considéré comme pleinement responsable pénalement de ses actes. De plus, ses 18 condamnations pour violences volontaires, menaces de mort, trafic de stupéfiants et détention d’armes ne vont pas en sa faveur. Selon BFMTV, une source policière juge cet homme comme étant "quelqu’un de très dangereux". Le suspect, actuellement en détention provisoire, encourt une peine de trente ans de réclusion criminelle.