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Crédit : Ait Adjedjou Karim/ABACAabacapressSur la dépouille de la fillette suppliciée, les enquêteurs ont retrouvé le nombre “10”, inscrit en rouge, probablement par la suspecte, Dahbia B. Un numéro qui semble revenir, de façon étrange, dans l'affaire. Mais pourquoi ?
Le chiffre 1 et le chiffre 0. Le nombre “10”, écrit en rouge sous les pieds de la petite Lola, figure au rang des sordides découvertes effectuées par les enquêteurs dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Ce soir-là, aux alentours de 23h20, un SDF alerte les forces de l’ordre après avoir retrouvé, dans la cour d’un immeuble du XIXème arrondissement, une étrange malle en plastique, dégageant une forte odeur de Javel.
A l’intérieur, gît le corps supplicié, mutilé et partiellement démembré de Lola, 12 ans, la fille de la gardienne de la résidence.
Quelques heures plus tard, Dahbia B., une ressortissante algérienne de 24 ans, est interpellée. Elle fait le récit, en détail, d’une après-midi d’horreur.
Aux alentours de 15h, alors que la jeune Lola rentre du collège, elle l’aurait apostrophée avant de l’entraîner dans l’appartement de sa sœur, où elle loge temporairement. Sur place, elle lui ordonne de prendre une douche, avant de lui imposer un viol, puis de l’étouffer… et de mutiler atrocement son corps, qu’elle finira par dissimuler dans une large malle en plastique vert.
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La suspecte part ensuite, accompagnée d’une connaissance, en banlieue parisienne, transportant son chargement macabre avec elle. A 23h, Dahbia retourne sur les lieux du crime, et dépose la malle dans la cour de l’immeuble.
Octobre, 2010… L’omniprésence du nombre 10 dans l’affaire Lola
Depuis près d’une semaine, les enquêteurs dissèquent le profil de cette femme au passé sombre, pour tenter de comprendre son geste terrible… et percer ainsi le mobile du crime.
Pourquoi la jeune femme aurait–t-elle inscrit ces chiffres sur les pieds de la victime ?
Surtout que le nombre 10 semble revenir de façon récurrente dans cette affaire.
La petite Lola est née en 2010. Le crime a eu lieu au mois d’octobre, le dixième mois de l’année.
Et sur son compte TikTok, supprimé depuis par la plateforme, Dahbia B. avait une curieuse obsession : chacune de ses vidéos était postée le 10 du mois. La dernière date même du 10/10, quelques jours avant le drame.
Hasard, ou véritable message caché ?
"Une puissance supérieure" : la signification du nombre 10 en numérologie
Le chiffre 10 est certes, assez présent dans notre quotidien, de manière générale. Nous avons par exemple dix doigts, aux pieds et aux mains, et le système de notation sur 10 est assez courant dans notre système scolaire, mais aussi, plus largement, dans le système de numération décimal.
Mais dans l’enquête, et autour du portrait de la principale suspecte dressé jusqu’alors, il semblerait que ce numéro banal revête une importance toute particulière.
Les dix Commandements, les dix plaies d’Egyptes, les dix tribus perdues… Le nombre 10 est, par exemple, bien présent dans la religion chrétienne. Peu de temps avant le drame, Dahbia B. aurait justement mentionné à ses proches son désir de se convertir au christianisme. Une coïncidence trouble ?
En numérologie, le 10 possède aussi une symbolique toute particulière. “C’est le premier nombre. C’est un nombre plus fort que le 1, comme un 1 renforcé. Il est donc associé à un côté dynamique, leader, très puissant, nous explique Anne-Marie Pellegrin, numérologue professionnelle. Par exemple, poursuit la spécialiste, on fait souvent le parallèle avec les joueurs de foot qui portent le maillot 10, correspondant au meneur de jeu”
C’est un nombre qui est dans une puissance supérieure, avec de bon comme de mauvais aspects… Tout dépend comment vous utilisez votre force. - Anne-Marie Pellegrin, numérologue
Pour l’experte, la récursivité du 10 dans le parcours de Dahbia B. dissimule "probablement un message caché, lié à son histoire personnelle... Elle a peut-être vécu un drame à l’âge de 10 ans, ou en 2010…”, spécule la numérologue.
L’arcane numéro 10 du tarot, un présage inquiétant
En tarologie, une discipline annexe de la numérologie, le numéro 10 correspond à l’arcane de la Roue de la Fortune.
“ Dans sa face sombre, La Roue de Fortune exprime les événements qui déroutent et que le consultant subit sans pouvoir intervenir sur eux. C’est aussi les difficultés financières et la perte de repères personnels. C’est enfin se poser trop de questions et trop mentaliser”, peut-on lire au sujet de la lame sur le site du magazine Elle.
“Sur le plan négatif, cette lame est un mauvais présage, elle évoque le déséquilibre et l’instabilité”, explique encore le médium Esteban Frédéric sur son site.
Le numéro 10, associé à des rites sataniques ?
Une autre rumeur circule concernant la présence du “10” sur le corps de la petite victime. Elle a été relayée par Georges Fenech, un ancien magistrat et ex-élu de droite, dans l’émission Touche pas à mon poste, mercredi 19 octobre.
“Ça me rappelle l’affaire des enfants de Zouhris, généralement des blonds aux yeux bleus, qui sont considérés comme ayant des pouvoirs en Algérie (…). Ils sont kidnappés, sacrifiés, on boit leur sang et il y a des rites sataniques. Sur cette pauvre fillette, il y avait le chiffre 1 sur la plante de son pied gauche, et le chiffre 0, c’est exactement le rite satanique des Zouhris en Afrique du Nord” a-t-il commenté.
Toutefois, l’hypothèse d’un “sacrifice”, d’un “rite satanique” ou encore d’un “crime raciste” a été largement démentie par l’avocat de Dahbia B. Me Alexandre Silva, qui affirme qu’aucune de ses pistes ne sont, pour l’heure, envisagées.
