« L’horloge de la fin du monde » annonce désormais 100 secondes avant la catastropheIstock
La fin du monde est-elle proche ? Selon cette horloge, elle serait plutôt… imminente.

Elle s'appelle « l'horloge de l'apocalypse » et elle comptabilise depuis 1947 l'imminence d’un cataclysme planétaire. Jeudi 20 janvier 2022, son aiguille a fait un nouveau bond en avant.. Nous rapprochant de seulement… 100 secondes de la fin du monde.

Créée en pleine guerre froide, et mise à jour depuis par des scientifiques de l’université de Chicago, l’horloge affichait en 2019 « 2 minutes » avant la catastrophe. Mais la pandémie de Covid-19, le réchauffement climatique et l'insécurité globale sembleraient avoir accéléré le processus. 

Les scientifiques tirent la sonnette d'alarme. « Nous sommes bloqués dans un moment périlleux, qui n’apporte ni stabilité ni sécurité », a ainsi déclaré l’universitaire Sharon Squassoni, l’une des responsables du Bulletin of the Atomic Scientists, qui gère cette horloge.

Jamais l'horloge n'avait atteint une heure aussi avancée

Au départ, l’horloge évaluait le risque d’une guerre nucléaire ou d’un conflit mondial d’une ampleur catastrophique, à l’époque où la prolifération nucléaire était au cœur de tous les débats, et de toutes les angoisses.

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Mais depuis 2007, elle prend en compte de nouveaux facteurs de dépérissement moderne : un acte de terrorisme ou une attaque informatique, les problèmes liés au changement climatique, aux hydrocarbures (pic pétrolier, géopolitique du pétrole) ou encore les « nouveaux développements dans les sciences du vivant qui pourraient infliger des dommages irrévocables », c'est-à-dire les risques liés aux nouvelles technologies (nanotechnologies, biotechnologies…).

Depuis sa création en 1947, jamais l’horloge n’avait atteint une heure aussi avancée. De quoi faire rager les optimistes.

« Si l’humanité veut éviter une catastrophe existentielle, qui éclipsera tout ce qu’elle a déjà vu, les dirigeants nationaux doivent faire un bien meilleur travail pour contrer la désinformation, tenir compte de la science et coopérer », a déclaré Rachel Bronson, la présidente du Bulletin for the Atomic Scientists.