Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Les habitants de la ville de Mazan, devenue célèbre dans le monde entier suite à l'affaire des viols de Gisèle Pélicot, organisés par son mari qui la droguait avant de la livrer à des dizaines d'hommes "recrutés" sur internet, en ont marre d'entendre parler de leur commune en permanence, sur et dans tous les médias. Comme on peut le comprendre, ils se sentent pointés du doigt.
Mais l'initiative de leur maire Divers Droite (DVD) Louis Bonnet, élu depuis 2020, d'accorder une interview à la chaîne de service public anglaise BBC, a tourné au fiasco.
Des internautes indignés jusqu'en Angleterre
Au micro de son interlocuteur, Louis Bonnet commence par déclarer : "ça aurait pu être plus grave, il n'y a pas d'enfants impliqué, aucune femme n'est morte. Ça sera difficile pour la famille mais ils pourront se reconstruire. Après tout, personne n'est mort."
L'édile aurait pu s'arrêter là mais s'enfonce un peu plus dans l'ignoble, impliquant même ses administrés : "ici, les gens disent que personne n’a été tué, que cela aurait été bien pire si Dominique Pélicot avait tué sa femme. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé dans ce cas."
Le maire persiste et signe
Louis Bonnet se rend-il compte de la portée de ses paroles ? Sans doute pas. Il reprend : "elle aura certainement du mal à se remettre sur pied."
Puis continue d'aller encore plus bas. Pour lui, cette affaire de viols dans laquelle plus 70 hommes seraient impliqués sur les 51 accusés, est moins troublante que celle survenue à Carpentras, à quelques kilomètres de là. Car, estime-t-il, il s'agit d'une victime qui "était consciente au moment du viol et qui portera le traumatisme physique et mental pendant longtemps, ce qui est encore plus grave".
Et de conclure, sans frein : "quand il y a des enfants impliqués, ou des femmes tuées, alors c’est très grave parce qu’il n’y a pas de retour en arrière. Dans ce cas, la famille devra se reconstruire. Ce sera dur. Mais ils ne sont pas morts, donc ils peuvent encore le faire."
Pour l'instant, les réactions, des politiques par exemple, se font encore attendre.