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Avec la recrudescence des techniques de « phishing » ou « hameçonnage » en français, la banque de France alerte sur une nouvelle méthode. Les cybercriminels innovent de plus en plus et à chaque tentative, ils trouvent de nouvelles faillent pour tromper la vigilance des victimes.
La cible du moment est le compte bancaire. Les voleurs s’attaquent directement au compte des particuliers alors que la première cible de cette arnaque était les entreprises. Ils se font passer pour un commerçant à qui la victime ciblée doit de l’argent. Les cybercriminels piratent la boîte mail dudit commerçant et vous envoient un mail avec un relevé d’identité bancaire.
Ce RIB n’est pas celui du commerçant mais celui du ou des voleurs. Le virement que la victime fera sera à destination des cybercriminels.
Une méthode de plus en plus connue
Le nom de cette arnaque est : « la fraude au faux RIB » ou « la fraude au faux virement » et elle fonctionne bien puisqu’elle est personnalisée. Les criminels choisissent en amont leur victime en menant leurs enquêtes. Ils savent ce qu’ils cherchent. Après avoir réalisé le virement, le commerçant informera ses clients que sa boite mail a été piratée par la fuite de son mot de passe mais trop tard, le virement a déjà été effectué.
De plus en plus de personnes annoncent s’être fait avoir et au grand dam des victimes, il est presque impossible de se faire rembourser.
Le remboursement impossible
Si vous êtes victime de cette fraude, il est quasiment impossible d’obtenir le remboursement du montant versé à l’escroc. En effet, le virement est fait du plein gré de la victime.
De plus lesvirements bancaires ont la particularités d’être irrévocables, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas être annulés ou suspendus à moins de réagir rapidement. Le seul espoir est de prouver la bonne fois de la victime et de montrer qu’il y a eu tromperie. Ce qui n’est pas si simple.
Dans les faits, le versement effectué reste un paiement contre un bien ou un service.
Le profil des professionnels piratés
Le profil des professionnels piratés est très varié et change souvent. La victime peut aussi bien recevoir un mail d’un artisan comme d’un bailleur ou encore d’un notaire. Il est aussi possible de recevoir un mail d’un fournisseur de biens ou de services.
Cette fraude au faux RIB touche donc de plus en plus de particuliers comme le rapporte cybermalveillance.gouv.fr. Le site explique qu’en 2022, la note relative à la fraude au faux RIB a été consultée plus de 41 000 fois, une hausse de 37% par rapport à 2021.
Même si les banques redoublent d’efforts pour améliorer la sécurité des virements de leurs clients, les cybercriminels ne tardent pas à trouver de nouvelles méthodes.