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Depuis juillet dernier, les enquêteurs tentent de retrouver le petit Emile, disparu au Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. L’enfant âgé de 2 ans au moment des faits, a disparu des radars. Alors que de nombreux suspects se sont succédés, les enquêteurs semblent s'intéresser de près à la famille du petit Emile. En effet, le grand-père décrit comme étant “autoritaire” était chargé de garder le petit garçon au moment de sa disparition.
Le mardi 19 mars, le Canard Enchaîné fait des révélations chocs sur Philippe Vedovini, le grand-père d’Emile, au sein d’un article. En effet, le kinésithérapeute ostéopathe de 58 ans, installé à La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), près de Marseille, devait être auditionné dans le cadre d’une sombre enquête. Il apparaît comme ”témoin assisté” dans une affaire judiciaire visant la communauté traditionaliste de Riaumont dans le Pas-de-Calais.
Entre 2014 et 2017, plusieurs plaintes ont été déposées par des anciens élèves de l’établissement. Les faits se seraient déroulés au début des années 1990. Maltraitances, viols et agressions sexuelles, certains détails explicites ont été révélés sur le comportement des cadres sur les élèves. «Des tartes mémorables» auraient été infligées aux élèves mineurs par un homme vêtu d’une robe de moine et de «rangers à bout coqué», précise Libération.
Une figure de patriarche autoritaire
Depuis le début de l’affaire Emile, Philippe Vedovini est décrit comme une personne autoritaire. Le grand-père entre dans la communauté traditionaliste de Riaumont dans le Pas-de-Calais entre 1991 et 1994, il est alors nommé chef scout. Après avoir fait ses vœux monastiques temporaires, il est promu encadrant. Philippe Vedovini se fait alors appeler «Frère Philippe», précise le Canard Enchaîné.
Pendant ces années à encadrer les élèves, il aurait commis des abus. En effet, le Canard Enchaîné a retrouvé le témoignage d’un ancien encadrant sur un groupe privé Facebook qui fait de lourdes accusations. Il décrit Philippe Vedovini comme un “gourou” qui inspirait la “terreur” aux élèves. Un ancien membre témoigne des violences dont il aurait été victime. “J’ai gardé les cinq doigts sur ma fesse pendant deux mois”, confie-t-il.
Des faits de violences reconnus
Face à ces accusations, le grand-père d’Emile avait été entendu par la PJ de Lille “dans le cadre d’une mesure de garde à vue en avril 2018”. Une audition durant laquelle il a reconnu avoir infligé des punitions "un peu sévères" aux élèves. Au total, l’affaire regroupe quatre informations judiciaires. Onze personnes, dont des religieux et des laïcs, ont été mises en examen ou placées sous le statut intermédiaire de témoin assisté. Selon le parquet de Béthune (Pas-de-Calais) contacté par le Parisien, ces informations judiciaires "sont toujours en cours" et "devraient prochainement être achevées".
Néanmoins, cette sombre affaire était déjà connue par les gendarmes de la section de recherche de Marseille. Mobilisé pour retrouver le petit Emile, les policiers connaissaient le statut de “témoin assisté” du grand-père dès les premiers jours de l’enquête.
“Je passe pour un dominateur qui terrorise tout le monde”
Le 22 septembre dernier, quelques semaines après la disparition de son petit-fils, les grand-parents accordent un entretien à Famille Chrétienne. Anne et Philippe Vedovini prennent alors la parole concernant les accusations à leur égard. "Je passe pour un dominateur qui terrorise tout le monde […] Tout cela est faux mais je m’en moque. La presse nous fait du mal mais les gens autour de nous sont vraiment extraordinaires ! La preuve que Dieu existe, c’est la bonté qui nous est témoignée chaque jour", déclare Philippe.
Pour rappel, le petit Emile reste introuvable depuis le 8 juillet dernier. L'enquête est toujours en cours.