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Une scène d’horreur. Le corps sans vie de Laura Trappeniers a été découvert en mer, à Tenerife, le samedi 27 avril. La retraitée de 66 ans était portée disparue avec son mari Marc Olbrechts, 71 ans. Ce dernier est toujours activement recherché par la police depuis bientôt un mois.
Une disparition inquiétante
Originaires de Belgique, le couple vit sur l'île espagnole de Tenerife depuis seize ans. Le couple a été aperçu pour la dernière fois le mercredi 22 avril. "Des voisins les ont vus partir à pied pour un cours de yoga dans le village lundi soir", indique la meilleure amie de Laura, dans les colonnes du journal belge 7sur7.
Dans la soirée, l’alarme du domicile conjugal se déclenche mais la société de gardiennage ne parvient pas à joindre le couple. Ils contactent alors des tiers de confiance, qui n’ont pas de nouvelles non plus. Très inquiets, les proches donnent l’alerte le lendemain.
Des zones d’ombres dans l’enquête
Le couple devait se rendre à un cours de yoga mais il s’avère qu’il n’y ont jamais mis les pieds. Autre fait troublant, l’homme de ménage signale qu’une porte latérale est grande ouverte et que la lumière de la salle de bain est encore allumée. La voiture du couple a quant à elle disparue, tandis que les clés et le portable de Laura sont restés à l’intérieur du domicile. "Elle n’aurait jamais quitté la maison sans ces objets. Normalement, elle les a toujours avec elle", confie une amie.
Le couple avait également l'habitude de confier leur chat en cas de sortie. Pourtant, il n'a été pris en charge par personne.
Le corps de Laura retrouvé démembré
Le corps de la retraitée a été retrouvé le samedi 27 avril, en pleine mer, dans la municipalité Arico, à une cinquantaine de kilomètres de Callao Salvaje, où vit le couple. Démembré, il lui manque les deux jambes et une main. Sa tête était recouverte d’un sac plastique.
Découvert par un pêcheur, le corps dans un état de putréfaction avancé, avait déjà passé entre 2 à 4 jours dans l’eau, selon l’examen médico-légal. Mais alors que la Guardia Civil, la gendarmerie espagnole, ne communique que très peu d'informations. Quelles sont les pistes évoquées ?
La piste du meurtre conjugal
Auprès du journal flamand Het Laatste Nieuws, le journaliste spécialisé dans les affaires criminelles, José Masschelin, s’est exprimé sur l’affaire. D’après les éléments à date, il estime qu’il est fortement probable que son mari soit impliqué. “Il me semble très plausible que le mari, c’est-à-dire Marc, soit l’auteur du crime. Qu’il ait tué sa femme Laura et qu’il se soit ensuite suicidé. Ou qu’il ait voulu se suicider, mais qu’il n’ait pas eu le courage de le faire à la dernière minute.”
Alors que la vie de ce couple de retraités semblait paisible, quel pourrait être le mobile de cet homme de 71 ans ? “Si le mari est le coupable, je pense qu’il est plus probable qu’il ait tué parce que leur bonheur conjugal risquait de s’effondrer à cause d’une maladie – mentale ou physique – chez lui ou chez elle. Il ne faut pas sous-estimer la dépression : elle peut pousser les gens à faire des choses que vous ne penseriez pas possibles”, explique José Masschelin.
Un meurtre dans le but de refaire sa vie ?
Selon l’expert, José Masschelin n’aurait pas cela dans le but de refaire sa vie. "Cela me semble très peu probable. L’homme a 71 ans : je connais peu de septuagénaires qui se découvrent une nouvelle flamme et qui tueraient leur propre épouse pour convoler", souligne l'écrivain.
Un meurtre commis par la mafia ?
L’hypothèse d’un crime commis par la mafia a également été évoquée. Mais d’après le journaliste, cette piste ne tient pas la route. “Marc Olbrechts était un peintre, et certainement pas un mafioso. Dans la mafia, on tire sur la victime et on la laisse généralement sur place, pour laisser un message. Alors qu’ici, il est clair que beaucoup d’efforts ont été faits pour cacher le cadavre”, conclut-il.