Cinq cadavres découverts dans un appartement à Meaux : ce que l'on sait IllustrationIstock
Ce lundi 25 décembre, cinq corps d'une même famille ont été retrouvés dans un appartement à Meaux, en région Parisienne. Le père, tout juste interpellé ce mardi matin, est connu pour des problèmes psychiatriques. Voici les dernières informations sur cette affaire macabre.
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Le jour de Noël s’est transformé en véritable cauchemar pour les 55 000 habitants de la ville de Meaux en Seine-et-Marne. Une femme de 35 ans ainsi que ses enfants âgés de 9 mois, 4, 7 et 9 ans ont été retrouvés inertes, tués à l’arme blanche autour de 21 heures ce lundi 25 décembre, selon le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier.

C’est une voisine qui attendait la famille le soir de Noël qui a donné l’alerte après plusieurs heures sans nouvelles de la maman, avec qui elle dialogue quotidiennement. En effet, lorsque cette dernière s’est rendue au domicile des principaux concernés, ses intuitions se sont confirmées : “j’ai vu du sang sur la poignée de la porte, du coup j’ai appelé la police”, évoque la voisine pour RMC. Avant de se rendre sur place, la voisine avait également reçu un SMS de la mère de famille indiquant être "chez une cousine". Un SMS qui n'a fait que renforcer ses suspicions. 

Ce que l’on sait de l’enquête 

Dès la veille, le 24 décembre au soir, la voisine qui a donné l’alerte avait été toqué à la porte. Ce à quoi le père de famille avait répondu : “tout le monde dort”, sans même ouvrir la porte. Une enquête, pour “homicides volontaires avec préméditation” a été ouverte, et cible le père de famille.

Ce dernier, non présent au moment de la découverte des corps, a été interpellé par les policiers du commissariat de Sevran ce mardi 26 décembre aux alentours de 8 h 20. Son profil intrigue et cache un lourd passé  que le voisinage connaît bien.

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Le père de famille connu pour des faits similaires

Le père de famille de 33 ans, a déjà été entendu en 2019 pour violences conjugales. L’enquête avait finalement été classée sans suite, ce dernier souffrant de nombreux troubles psychiatriques. Les voisins le confirment, la femme du foyer, “beaucoup aimé par tout le voisinage” était régulièrement victime de violence par son mari. Le voisinage, qui observait de près la situation, lui recommandait de “laisse(r) ce monsieur, mais elle ne voulait pas, elle avait ses enfants avec elle”. 

Infanticides et violences conjugales : des phénomènes toujours plus nombreux

En 2022, ce sont 244 000 victimes de violences conjugales qui ont été recensées par le ministère de l’Intérieur. Parmi les départements les plus concernés, la Seine-Saint-Denis, ou 14 femmes sont victimes de violences sur 1 000 personnes recensées. Une augmentation de 20 % en à peine un an. Parmi les autres départements les plus touchés, La Somme, Le Pas-de-Calais, mais aussi les Alpes-Maritimes. De manière chiffrée, parmi ces 244 000 victimes, 86 % sont des femmes, et 87 % des responsables de ses violences sont des hommes.

En ce qui concerne les infanticides, un homme de 41 ans avait, fin novembre, reconnu le meurtre de ses trois filles dans le Val-de-Marne. Le mois précédant, un policier avait tué également des trois filles avant de se suicider à Vémars dans le Val-d-Oise. Des phénomènes récurrents, et qui tendent à se multiplier. Si vous ou une personne de votre entourage est victime de violences conjugales, contactez le 3919.