De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Croissance mondiale torpillée par la récession chinoise, marchés financiers en berne, forte volatilité des actifs : la météo financière 2016 s’est engagée sous les pires auspices et plusieurs grands investisseurs, dont le milliardaire Georges Soros, connu pour avoir fait sauter la banque d’Angleterre en 1992, annoncent une crise financière d’une ampleur comparable à celle de 2008. Dans ce contexte délétère, placer son argent avec un minimum de risque tout en réclamant une rentabilité convenable tient de la quadrature du cercle.
Quelles solutions ? Plutôt que de laisser votre argent dormir sur votre compte courant - 737 milliards d’euros d’encours en octobre 2015 - investissez d’abord dans l’immobilier qui a toute chance d’être l’un des placements vedettes du moment.
Les SCPI
Si vous ne souhaitez pas investir directement afin de disposer d’une meilleure liquidité, les SCPI constituent une solution idéale. Les rendements 2015 ont tourné autour de 5% bruts. Même si la hausse du prix des parts grignote de la rentabilité en 2016, celle-ci dépassera encore 4% pour les meilleurs produits, notamment dans la pierre commerciale (commerces, bureaux, etc.). Montrez-vous sélectif. Consultez l’historique des rendements et jaugez le montant des frais de souscription (entre 3 et 12%), de gestion (8 à 10%) et de revente (4 à 8% HT du prix des parts). Ces frais constituent le talon d’Achille des SCPI. Ils sont négociables.
L'or
Dans un contexte international mouvant, l’or et plus généralement les actifs tangibles constituent une planche de salut attirant les investisseurs. En berne depuis 3 ans, le cours de l’or a démarré l’année 2016 en trombe et selon certaines banques comme HSBC, l’once (31,10g) pourrait remonter au-delà des 1200 dollars, SchiffGold annonçant même une pointe à 1900 dollars d’ici 5 ans contre environ 1140 dollars actuellement (au 4/2/2016).
Pour investir dans l’or physique, la meilleure formule consiste à acheter uniquement des pièces (Napoléon, etc.) ou des lingotins (5, 10, 15g…) cotés à la bourse de Paris. Pour des questions de sécurité, mieux vaudra stocker votre or dans un coffre loué auprès d’une banque (à partir de 120 euros/an pour 30 dm3) plutôt que de le conserver chez vous.
La bourse
A condition d’être prêt à endosser un risque modéré, la bourse peut également offrir des opportunités à condition de choisir les bons secteurs d’investissements et la bonne enveloppe fiscale.
En ce qui concerne le véhicule d’épargne à privilégier, aucun doute : le PEA est la meilleure formule du marché puisque, au-delà de 5 ans, les gains sont exonérés d’impôt sur le revenu et seulement assujettis aux prélèvements sociaux (15,5%).
En ce qui concerne le secteur, l’industrie pharmaceutique et les biotechs ont la faveur des investisseurs. Restez en revanche à l’écart des valeurs industrielles impliquées dans les PVD.
Les livrets d'épargne
Ne laissez pas votre épargne sur un compte-courant qui ne rapporte rien. Privilégiez les traditionnels livrets d’épargne réglementés. Evidemment, leurs rendements sont rikiki (0,75% pour le livret A), mais ils sont nets d’impôt et garantis par l’Etat, ce qui vous met théoriquement à l’abri, même en cas de maelstrom boursier.
Les terres agricoles
Enfin, en terme de diversification, les terres agricoles, dont la valeur a progressé de près de 3% en 2014 pour atteindre environ 6000 euros l’hectare, constituent une solide formule d’épargne à long terme. Même si leur rendement est faible - environ 3% - elles délivrent une plus-value annuelle régulière et offrent des avantages fiscaux tant en terme d’ISF que de succession. Il est possible d’investir dans ce secteur à travers des Groupements Fonciers Agricoles (GFA) avec des parts dont le prix démarre autour de 10 à 20 000 euros.
Le prix moyen des terres agricoles par département établi par la Safer (arrêté du 13 juillet 2015) est disponible sur le site de Legifrance.