Les 35 heures ont été "efficaces" contre le chômage©Getty Images
Un rapport d'une députée socialiste sur "l'impact de la réduction progressive du temps de travail", rendu public la semaine prochaine, démontre l'effet positif des 35 heures, notamment sur le chômage et l'égalité hommes-femmes. 

Le sytème des 35 heures a-t-il trouvé son sauveur ? Dans un rapport sur "l'impact de la réduction progressive du temps de travail", rendu public la semaine prochaine, la députée socialiste Barbara Romagnan reconnaît l’intérêt du dispositif mis en place en 2000 par le gouvernement de Lionel Jospin et plaide pour de nouvelles mesures de réduction du temps de travail.

"Entre 1997 et 2002, on a connu la période pendant laquelle le chômage a le plus baissé», de 10,8% à 7,8% (…) Pendant ces cinq années, insiste-t-elle, il y a eu 2 millions de créations d'emploi. C'est la période où le nombre d'emplois par point de croissance est la plus forte de toute l'histoire", explique Barbara Romagnan, interrogée par l’AFP.

Des bons résultats qui s’expliquent en partie par la bonne croissance de l’époque mais pas seulement. Selon l’auteur du rapport, qui s’appuie sur des chiffres de l’Insee, 350 000 emplois auraient ainsi été créés avec l’arrivée des 35 heures et auraient par conséquent réduit le chômage.

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Des effets négatifs

Toujours selon le rapport, les 35 heures auraient également permis de réduire "le nombre de contrats à temps partiels", qui touchent principalement les femmes. Un changement qui a "favorisé l’égalité hommes-femmes (…) en permettant aux pères de jeunes enfants de leur consacrer plus de temps".

Certains effets négatifs ont également été recensés. Barbara Romagnan fait en effet part de problèmes d’intensification du travail "repérée dans plusieurs secteurs" et précise que certains salariés ont été "oubliés", à l’instar des "salariés des entreprises de moins de 20 salariés", des "cadres au forfait-jours" et des "salariés les moins qualifiés".

Pour finir, Barbara Romagnan indique que les 35 heures ont été la "moins coûteuse" des politiques en faveur de l'emploi : "2,5 milliards d'euros pour l'administration et 2 milliards d'euros pour les entreprises, soit 12.800 euros par emploi créé". 

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