De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le mystère demeurait depuis des semaines à Montfort-sur-Meu, petite commune bretonne, où vivait Magali Blandin. Le week-end a marqué l’épilogue d’une bien sombre affaire.
Jérôme G. a en effet reconnu avoir tué violemment sa femme le jeudi 11 février 2020. La situation au coeur du couple avait hélas commencé à dégénérer bien avant cette date. Paris Match a publié ce lundi une longue enquête retraçant la lente descente aux enfers de Magali Blandin.
Mari de Magali Blandin : un homme isolé
"Le père de famille n’a pas d’amis", relate notamment l’hebdomadaire. L’homme âgé de 45 ans rencontrait également d’importantes difficultés financières. Titulaire d’un BTS, Jérôme G. tentait de joindre les deux bouts en louant des hangars, apprend-on dans les colonnes de Paris Match.
N’ayant pas d’emplois stables, le futur meurtrier n’avait donc que très peu de liens sociaux. Ses rares connaissances sont les personnes auxquelles il loue ses hangars. Il entretient ainsi des liens avec des Géorgiens qui promettent de l’aider lorsque Jérome G. se confie sur la crise de couple. Une bien étrange amitié qui va hélas encore empirer son cas. Plus tard, il accusera ces mêmes Géorgiens de tentative d’extorsion et, se sentant en danger, il confiera son inquiétude au juge instructeur. Si Jérôme G. se présente alors comme une victime, la suite de l’enquête va clairement réveler une réalité toute autre.
Comme l’indique France Bleu, Jérôme Gaillard aurait en fait appel à ces fameux Géorgiens pour se débarasser définitivement de sa femme. Il leur aurait proposé la somme de 20 000 euros pour que cette sordide besogne soit réalisée. Qu’est ce qui a poussé cet homme sans histoire à commettre l’irréparable ?
Mari de Magali Blandin : un personnage colérique et narcissique
La radio locale France Bleu a pu recueillir les témoignages de proches du couple. Ces confidences se révèlent parfois contradictoires. La preuve que l’assassin savait peut-être bien cacher son jeu ? Il y’a notamment cet homme vivant dans le voisinage et qui décrit Jérôme G. comme "quelqu’un d’agréable, de poli et sympathique". Le témoin raconte également la détresse de l’homme après la disparition de son épouse : "Il était très marqué du visage et avait fondu".
D’autres proches dressent une esquisse bien moins flatteuse de l’auteur présumé du meurtre. Des connaissances de la famille décrivent, elles, une personnalité "narcissique" avec un côté "manipulateur". Face à son mari, Magali Blandin se contentait "d'obéir", renchérissent ils au micro de France Bleu. Interrogé par Actu Rennes, un de ses anciens proches le décrit comme un "pervers narcissique" : "En apparence tout se passait bien. Jétôme passait pour un bon mari, un bon père. Mais en coulisse, il poussait Magali à bout en exerçant des violences psychologiques sur elle". Les gendarmes ont fait le même constat, selon Actu Rennes, qui les cite : "Les quelques témoignages que nous avons recueillis dressent en effet le portrait d'un pervers narcissique. Quand nous l'avons interrogé, nous avons eu en face de nous un homme redoutablement intelligent".
De son côté, Paris Match évoque également la mort brutale du frère de Jérome G, qui l'aurait profondément marqué. Ce dernier s'est suicidé, peu de temps après le départ de sa femme. La description de la scène du meurtre fait apparaitre, elle, la violence inouie de l’assassin
Mari de Magali Blandin : Un meurtre violent et prémédité
Le travail d’investigations, notamment mené par Paris Match, permet de retracer les événements de cette funeste journée du 11 février 2021.
Après avoir amené les quatre enfants du couple à l’école, Jérôme G. se rend chez sa femme à Montfort-sur-Meu, près de Rennes. Il n’attend même pas d’être à l’abri des regards pour accomplir l’impensable.
C’est en effet sur le palier qu’il assène un violent coup de batte de baseball à sa femme. Une fois le meurte accompli, Jérôme G. traîne le cadavre de Magali Blandin dans l’appartement. La nuit suivante, il revient pour emmener le corps dans un bois près de chez lui afin de l’enterrer et tenter de le faire disparaître avec de la chaux vive.