Disparition de Delphine Jubillar : pourquoi la thèse du départ volontaire ne tient plus ?AFP
L'enquête pour l'enlèvement et la séquestration de Delphine Jubillar, née Aussaguel, continue. Près d'un mois après la disparition de la trentenaire, pourquoi la piste du départ volontaire ne tient-elle plus ? Planet fait le point.
Sommaire

Suicide, départ volontaire, enlèvement, meurtre... Nombreuses sont les pistes explorées par les enquêteurs depuis la mystérieuse disparition de Delphine Jubillar à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn. Au beau milieu de la nuit, cette infirmière de 33 ans s'est volatilisée. Alors qu'elle prenait son fils de six ans dans ses bras la veille pour lui souhaiter une bonne nuit ; impossible de savoir où se trouve la mère de famille le matin du 15 décembre. Après de nombreuses recherches policières et deux battues citoyennes infructueuses, une enquête a finalement été ouverte pour enlèvement et séquestration.

Pourtant, dans les premiers jours de l'enquête, il n'était pas exclu que cette femme soit partie de son propre chef. Selon une voisine, - dont les propos ont été accueillis avec précaution par les forces de l'ordre - Delphine serait partie vêtue d'une doudoune blanche et accompagnée de ses deux chiens au milieu de la nuit. L'oncle de la disparue, interrogé par Le Parisien, était persuadé que sa nièce était toujours vivante et partie de son plein gré. Pour quelles raisons Delphine Jubillar, née Aussaguel, aurait quitté son domicile du jour au lendemain, sans donner d'explication ?

Delphine Jubillar : pourquoi serait-elle partie de son plein gré ?

Très tôt, nous apprenons que Delphine Jubillar et son mari, Cédric, étaient en instance de divorce à la demande de l'infirmière. L'époux de la disparue affirme que cela se passait très bien, mais l'oncle de la trentenaire estimait qu'il était possible qu'elle soit partie de sa propre volonté. Selon lui, le couple traversait des problèmes personnels et financiers. Il expliquait que sa nièce aurait pu quitter le domicile, car elle en avait "marre de cette vie".

Aujourd'hui, cette théorie ne tient absolument plus. Découvrez les raisons.

Vidéo du jour

Delphine Jubillar : "Elle ne serait jamais partie sans ses enfants"

Les proches de Delphine sont formels. Cette mère de famille, très dévouée et attachée à ses enfants, ne serait jamais partie sans eux. Jennifer, une voisine de la disparue, se confie à ce sujet. "Elle ne serait jamais partie sans ses enfants, elle était trop proche d'eux. Je connais sa cousine qui dit qu'elle n'était pas en dépression, que tout allait bien. C'est vraiment bizarre cette histoire et j'ai du mal à comprendre qu'elle soit partie comme cela en pleine nuit", raconte cette habitante de Cagnac-les-Mines.

Le Parisien a également recueilli le témoignage d'une autre voisine de Delphine, qui qualifiait cette dernière de "maman poule". "Elle adore ses petits et a du mal à s'en séparer. D'ailleurs, elle a allaité l'aîné jusqu'à ses 4 ans et demi", témoigne-t-elle. Difficile, donc, que l'infirmière soit partie d'elle même, abandonnant ainsi ses deux enfants.

Une phobie de Delphine, révélée au début de l'enquête, remet également en doute la thèse du départ volontaire.

Delphine Jubillar : "Delphine avait peur de se rendre seule la nuit à l'infirmerie"

Le mari d'une collègue de Delphine à la clinique d'Albi a également révélé que Delphine avait une phobie du noir. "Ma femme m'a raconté que Delphine a peur du noir et avait peur de se rendre seule la nuit à l'infirmerie de la clinique donc je suis sceptique", avait-il détaillé.

En outre, son oncle avait également confié que sa nièce faisait de "la course à pied et de la randonnée". Toutefois, elle n'avait pas l'habitude d'aller marcher en pleine nuit : "Jen ai jamais entendu parler et cela ne me paraîtrait pas très cohérent", expliquait-il.